Le chi­kun­gu­nya gagne-t-il du ter­rain sur la Métropole de Grenoble ? Après des cas autoch­tones signa­lés sur la com­mune de Claix au mois de juillet 2025, c’est à Eybens que la muni­ci­pa­lité annonce qu’un nou­veau cas a été détecté, dans un com­mu­ni­qué en date du 8 août. Pour rap­pel, un cas dit « autoch­tone » signi­fie que la per­sonne a contracté la mala­die tro­pi­cale sans avoir voyagé dans un pays ou une région où celle-ci est implantée.

La Ville d’Eybens indique qu’une opé­ra­tion de démous­ti­ca­tion est pro­gram­mée par l’Agence régio­nale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes dans la nuit du mardi 12 au mer­credi 13 août. Menée par l’Eirad (Entente inter­dé­par­te­men­tale Rhône-Alpes de démous­ti­ca­tion), celle-ci doit se dérou­ler autour de la sta­tion Esso sur l’a­ve­nue Jean-Jaurès, à proxi­mité du cas identifié.

Le chikungunya est transmis par la piqûre d'un moustique tigre infecté. La Ville d'Eybens appelle à lutter contre la prolifération de l'insecte. DR

Le chi­kun­gu­nya est trans­mis par la piqûre d’un mous­tique tigre infecté. La Ville d’Eybens appelle donc à lut­ter contre la pro­li­fé­ra­tion de l’in­secte. DR

Le chi­kun­gu­nya se trans­met par piqûre du mous­tique tigre et se mani­feste par des atteintes arti­cu­laires qui peuvent s’a­vé­rer très inva­li­dantes. « Celles-ci concernent prin­ci­pa­le­ment les poi­gnets, les doigts, les che­villes, les pieds, les genoux et, plus rare­ment, les hanches ou les épaules », note l’Institut Pasteur. Des maux de tête, de la fièvre, de fortes dou­leurs mus­cu­laires ou encore des érup­tions cuta­nées sont éga­le­ment très fréquentes.

Si la mala­die est rare­ment mor­telle, elle peut tou­te­fois entraî­ner des formes neu­ro­lo­giques graves, « notam­ment des méningo-encé­pha­lites et des atteintes des nerfs péri­phé­riques », en par­ti­cu­lier chez les per­sonnes âgées ou au sys­tème immu­ni­taire fra­gile. Dans tous les cas, les per­sonnes pré­sen­tant des symp­tômes évo­quant le chi­kun­gu­nya sont invi­tées à rapi­de­ment consul­ter un pro­fes­sion­nel de santé.

La Ville d’Eybens appelle en outre ses habi­tants à lut­ter contre la pro­li­fé­ra­tion du mous­tique tigre, en rap­pe­lant les pré­cau­tions d’u­sage. En l’oc­cur­rence, faire en sorte d’é­vi­ter tout point d’eau stag­nante, depuis les cou­pelles et gamelles pour les ani­maux aux usten­siles de jar­din, en pas­sant par les arro­soirs ou les cen­driers et tout autre réci­pient poten­tiel où une femelle pour­rait venir dépo­ser ses œufs.