Le taux de chômage est resté stable au Royaume-Uni, à 4,7% lors des trois mois achevés en juin, son niveau le plus élevé depuis quatre ans, sur un marché du travail qui se refroidit, selon l’Office national des statistiques (ONS) mardi.

( POOL / DENIS CHARLET )

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« Dans l’ensemble, ces derniers chiffres indiquent un ralentissement continu » du secteur de l’emploi, estime Liz McKeown, directrice des statistiques économiques de l’ONS, qui souligne que le nombre de salariés a diminué dans le pays lors de 10 des 12 derniers mois, notamment dans l’hôtellerie et de la vente au détail.

« Les offres d’emploi, elles aussi, ont continué à diminuer, également en raison de la baisse des opportunités dans ces secteurs », ajoute-t-elle.

La croissance des salaires de base est restée stable et celle des salaires incluant les primes a légèrement ralenti, souligne aussi l’ONS.

Pour Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot, les données de l’ONS plaident plutôt en faveur d' »une nouvelle baisse des taux » d’intérêt de la Banque d’Angleterre (BoE) « d’ici la fin de l’année ».

« La Banque d’Angleterre est face à un équilibre délicat. L’inflation reste à 3,6 % (en juin), alimentée par les coûts du logement et des transports, mais les signes de faiblesse sur le marché du travail deviennent de plus en plus difficiles à ignorer », estime-t-il.

La BoE vient tout juste d’abaisser son taux directeur à 4%, à l’issue d’un vote serré, pour soutenir une économie à la peine –le PIB a reculé deux mois d’affilée en avril et en mai. Elle a appelé à la prudence pour la suite.

« Il est encore trop tôt pour dire s’il y aura une réduction en novembre », estime Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, qui juge décembre « un peu plus probable ».