C’était à prévoir… La persistance des fortes chaleurs de ces derniers jours combinée à une absence de vent devrait entraîner un pic de pollution à l’ozone sur l’ensemble de l’Ile-de-France, ce mercredi. Airparif – l’organisme régional de surveillance de la qualité de l’air – prévoit que les taux d’ozone en suspension pourraient dépasser le niveau de 180 microgrammes par mètre cube d’air « pendant au moins une heure » durant la journée.

C’est ce seuil qui entraîne le déclenchement du dispositif « d’information » du public. A la différence des procédures mises en œuvre en cas de dépassement des seuils d’alerte aux différents polluants, l’activation du dispositif d’information ne se traduit pas par des mesures contraignantes… Mais seulement par des recommandations. Du moins dans un premier temps.

Du point de vue sanitaire, l’ARS (agence régionale de santé) invite les Franciliens, notamment les personnes fragiles ou vulnérables, à privilégier les sorties brèves, en dehors des heures d’ensoleillement maximum. Les activités physiques intenses en extérieur sont également vivement déconseillées durant toute la durée du pic de pollution.

Considéré comme un polluant « secondaire », l’ozone n’est pas directement produit par les activités humaines. Il se forme par la dégradation, sous l’effet du rayonnement solaire, d’autres polluants. Et en particulier les oxydes d’azote notamment émis par les moteurs thermiques. Dans la foulée des recommandations émises dès ce mardi matin par l’ARS, la préfecture de police de Paris devrait diffuser dans la journée une série de recommandations destinées aux usagers de la route.

La première d’entre elles étant de différer les déplacements routiers non nécessaires et de privilégier le covoiturage ou l’usage de véhicules non polluant. Autre mesure pour réduire le taux de polluants : les usagers de la route devraient être invités à réduire leur vitesse de 20 km/h par rapport aux vitesses normales autorisées mercredi. Le recours au télétravail ou à l’usage des transports en commun, sera par ailleurs recommandé.

Selon les estimations d’Airparif, la pollution à l’ozone devrait se « stabiliser » à partir de jeudi, ce qui devrait permettre d’éviter la mise en place de « mesures restrictives de réduction des émissions de polluants ». La circulation différenciée (l’interdiction de circuler pour les véhicules non classés Crit’Air O, 1 ou 2) en fait partie. Ce dispositif est automatiquement activé en cas de dépassement des seuils d’alerte ou de dépassement pendant plusieurs jours consécutifs des seuils d’information. Il avait été mis en place pour la dernière fois, en région parisienne, il y a à peine plus d’un mois (le mardi 1er juillet) après un dépassement du seuil d’information à l’ozone, plusieurs jours de suite.