Installé hors de ses murs, contraint de déménager pour que soient menés de grands travaux de rénovation, le Musée d’art moderne et contemporain (Mamco) a choisi, cet été, de remonter le temps. Il présente à SOMA, un espace brut des Eaux-Vives, qui rappelle les locaux industriels de la rue des Vieux-Grenadiers, une exposition intitulée Psot Netebras Xul qui joue, bien sûr, bizarre anagramme, avec la devise de Genève, mais aussi sur la mise en lumière, autrement dit sur la «révélation» qu’a pu constituer l’art contemporain à Genève.
Il raconte comment cet art, moderne puis contemporain, va être montré, vu, aimé ou détesté, va se faire, et peu à peu trouver sa place. Et ce, grâce à l’action d’artistes, de collectifs, de conservateurs, d’historiens de l’art, de galeristes, d’enseignants et de collectionneurs qui donnera naissance, en 1973, à l’Association pour un musée d’art moderne (AMAM) puis à l’ouverture du Mamco en 1994, tandis qu’elle stimule l’apparition de différentes scènes artistiques contemporaines à Genève.