Avec Aprilia et Tech3, Pramac est une des trois équipes à avoir entamé la saison 2025 avec un duo de pilotes entièrement remanié. Jorge Martín, champion du monde en titre, a relevé le défi Aprilia tandis que Franco Morbidelli a pris la direction de VR46 pour rester au sein du giron Ducati.
Pramac, passée sous pavillon Yamaha, a accordé sa confiance à Jack Miller et Miguel Oliveira pour 2025. Si l’Australien, en délicatesse chez KTM ces dernières saisons, n’a paraphé qu’un bail d’un an, le Portugais, lui, a signé jusqu’à fin 2026. Mais depuis, la situation a beaucoup évolué au sein de l’écurie de Paolo Campinoti.
La structure italienne a annoncé l’arrivée l’an prochain de Toprak Razgatlioglu, double champion du monde Superbike, qui viendra découvrir le MotoGP sur la Yamaha. Reste à savoir lequel des deux titulaires actuels cèdera sa place. Si Oliveira est théoriquement assuré d’être un pilote Pramac l’an prochain grâce à son contrat, nos confrères de The Race révélaient, il y a quelques semaines, l’existence de clauses de résiliation s’il figurait à une position trop basse au championnat.
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Entre Oliveira et Miller, la tendance penche vers un départ du Portugais
Après les douze premiers week-ends de l’année, Oliveira pointe à une anonyme 24e place avec 6 points seulement. Une vraie déception, alors qu’Álex Rins (18e, 42 pts) et Fabio Quartararo (9e, 102 pts) font nettement mieux dans l’équipe d’usine. Le coéquipier d’Oliveira, Jack Miller, fait aussi bien meilleure impression : l’ancien pilote Ducati a terminé au mieux 5e d’un Grand Prix et d’un Sprint, quand son équipier court toujours après son premier top 10.
L’écart se creuse, à tel point que Miguel Oliveira paraît aujourd’hui être le plus en danger des deux. « Je suis conscient de ma situation, mais en même temps je suis aussi conscient de ma valeur en tant que pilote et de ma place, qui est en MotoGP », justifiait Oliveira après l’annonce de l’arrivée de Razgatlioglu en 2026.
Clairement sur la sellette, le n°88 va devoir faire beaucoup mieux lors des manches à venir pour rappeler qu’il est un très bon pilote, multiple vainqueur de Grands Prix. Tombé lors du Sprint du GP d’Argentine, Oliveira avait manqué quatre courses en début de saison, ce qui n’a pas aidé à le mettre en confiance. « Malheureusement, il n’y a pas eu de temps forts à notre début de saison. On a très bien débuté en Thaïlande, puis j’ai été blessé », regrette-t-il. « Ensuite, j’ai eu deux courses pour m’habituer à tout. Lors des dernières courses, je dois dire que les choses se sont améliorées. J’étais de plus en plus rapide. Évidemment, il y a des courses que je n’ai pas terminées le dimanche. C’étaient de belles opportunités pour de gros points. D’autres moins. Disons que le potentiel est là. Il y a juste besoin de régler l’une ou l’autre chose pour aller plus vite. »
Il vaudrait mieux pour lui qu’il trouve rapidement ce petit quelque chose qui lui manque, avant que sa situation ne devienne intenable.