Le préfet des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté suspendant un salon de tatouage et piercing marseillais, qui cumule une série de non-respects des pratiques sanitaires. La professionnelle est interdite d’exercer pendant un mois, délai pour prendre toutes mesures utiles afin de remédier aux manquements.

Cette sanction administrative fait suite à une inspection de l’Agence régionale de Santé PACA au sein du salon C INK Pierçing, situé 145 rue de Rome (6e). La professionnelle n’a d’abord pas déclaré son activité à l’ARS conformément au Code de la santé publique. La praticienne de 54 ans, qui revendique 25 ans d’expérience, exerce dans cette boutique depuis avril 2019, ne respecte pas les bonnes pratiques de préparation cutanéo-muqueuse avant tout perçage corporel. Plus grave, « elle ne respecte pas les bonnes pratiques de stérilisation avant la réutilisation du matériel de perçage ».

L’organisation des locaux n’est pas conforme. Il n’y a pas de zones distinctes séparant le nettoyage du matériel et sa désinfection. Les prérequis à l’hygiène des mains ne sont pas respectés, ni l’usage de compresses stériles pour désinfecter la peau ou la muqueuse avant le perçage corporel. La praticienne n’utilise pas du matériel stérile pour fixer le bijou. Elle ne respecte pas les règles sur le stockage et l’élimination des déchets d’activité de soin à risque infectieux. Les inspecteurs ont trouvé de l’acide hyaluronique réservé au monopole des pharmaciens et des flacons de produits injectables non identifiés.

Le site internet du salon revendique vante des « prestations de qualité » : « Nous respectons scrupuleusement les normes et mesures d’hygiène pour que l’environnement de notre intervention soit irréprochable. »