Benfica trop facile, Richard Rios en chef d’orchestre et le collectif niçois impuissant, retrouvez les tops et les flops de la nouvelle défaite niçoise face aux Lisboètes.

TOPS

La maîtrise de Benfica

Trois classes d’écart. C’est au moins ce qui séparait Benfica de Nice ce mardi soir au Stade de la Luz à l’occasion du match retour du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Les Lisboètes se sont amusés pendant presque l’intégralité de la rencontre. Nice a bien tenté de se battre à chaque début de période mais ce vent de rébellion s’est vite essoufflé. Les hommes de Bruno Lage ont surclassé la rencontre par leur jeu long qui a terriblement mis en difficulté la défense du GYM. Le premier but (18e) d’Aursnes vient de là. Les Portugais ont tenté moult combinaisons, la plupart sont passées grâce à un niveau technique supérieur mais également à une apathie des joueurs niçois, Schjelderup se chargeant de tuer tout suspense à la 27e minute, seul dans la surface pour le 2 à 0.


Passer la publicité

Les statistiques à la pause sont peut-être plus éloquentes que les mots. 64% de possession pour Benfica, 13 tirs dont 4 cadrés et aucune faute commise. Du côté niçois, seulement six frappes et une seule dans le mille. En plus d’être maladroits, les azuréens ont aussi été agressifs avec neuf fautes. En seconde mi-temps, les quelques minutes de domination n’ont pas suffi au GYM pour marquer. Le train était passé. Plus aucun but ne sera inscrit, Benfica préférant tenter de nouvelles combinaisons plutôt que de punir les récents quatrièmes de Ligue 1. Les entrants ont également été percutants, surtout Gianluca Prestianni, qui après avoir subi une vilaine semelle de Jonathan Clauss, a multiplié les courses vers l’avant et les frappes dangereuses.

Schjelderup décisif

21 ans et déjà une activité impressionnante. Pour sa deuxième saison à Benfica, Andreas Schjelderup est en train d’éclore. Le Norvégien a été intenable sur son côté gauche. Il réalise un contrôle de la poitrine parfait à la 18e minute et transmet le ballon dans le bon tempo à Fredrik Aursnes en pleine surface, qui ne se prive pas de fusiller Yehvann Diouf à bout portant. 9 minutes plus tard, le même Aurnes trouve Schjelderup seul à 16 mètres des cages adverses. La frappe à ras de terre du Norvégien est superbement placée dans le petit filet du portier niçois, inarrêtable. Deux buts à zéro dès la 27e minute de jeu. La qualification était déjà en poche. Benfica peut remercier son duo de pistons Schjelderup/Aursnes, qui aurait aussi mérité de figurer dans les tops. Le joueur de 21 ans a également été très important dans toutes les transitions qui ont suivi, même si aucun autre but n’a été inscrit ensuite, il est sorti à la 64e minute.

Rios omniprésent

Benfica a trouvé son chef d’orchestre. Recruté en provenance du club Brésilien de Palmeiras cet été, Richard Rios a joué ses deux premiers matchs contre Nice. Il faut dire que le Colombien n’a pas déçu ni eu besoin de temps d’adaptation. L’ancien de Flamengo a distribué les ballons au milieu de terrain, envoyant ses attaquants et pistons dans le dos des défenseurs niçois tout le long du match. Après avoir été un poison à l’aller, Rios a mené la charge du côté de Benfica ce mardi soir. Le Colombien est infatigable et très costaud dans les duels. Nul doute qu’il va vite finir par attirer l’œil d’un cador européen s’il continue comme ça. Son passage à Lisbonne pourrait bien ne durer qu’un an.

FLOPS

Le manque de combativité des Niçois

10 minutes intenses à se battre pour chaque ballon et puis plus rien ou presque. L’OGC Nice a été surclassé, écrasé, martyrisé par Benfica. Le collectif azuréen a pris l’eau toute la soirée. Trop peu de réactions face à des Portugais qui se sont montrés de plus en plus faciles dans leurs transitions. Si Jonathan Clauss a tenté de sonner la révolte à plusieurs reprises, encouragé par Franck Haise, ses paroles n’ont pas ou très peu été suivies d’effets. Comme à l’aller, la grande majorité des frappes ont terminé leur course en tribune et comme à l’aller, Anatoliy Trublin n’a pas eu besoin de plonger sur le reste des tirs niçois. Moffi et Bouanani ont tenté à plusieurs reprises, sans succès quand la recrue Isak Jansson a été une deuxième fois consécutive invisible.


Passer la publicité

Diouf et la défense impuissants

Yehvann Diouf n’a pas eu tant de frappes à arrêter, les Portugais ayant beaucoup vendangé une fois à l’abri. Le gardien Sénégalais ne peut pas grand-chose sur les deux buts portugais. Sa défense l’a abandonné à plusieurs reprises. Constamment transpercés, les centraux comme les latéraux, ont pris l’eau. Juma Bah a coulé, Clauss n’est pas irréprochable sur le premier but et le capitaine du soir Melvin Bard a surtout été vu en attaque plutôt qu’en défense. Seule satisfaction du soir, le jeune Djibril Coulibaly, 16 ans, qui faisait ses débuts en professionnel. Il a été l’auteur d’un magnifique tacle glissé dans la surface en première mi-temps face à Ivanovic, l’empêchant d’alourdir le score. Le tricolore est certes, mal placé sur le deuxième but Schjelderup, mais difficile de lui en vouloir tant la défense niçoise semblait perdue et orpheline sans son vétéran et capitaine Dante (41 ans).

Un effectif trop faible

Comment un jeune de 16 ans peut-il faire ses débuts en pro lors d’un barrage de Ligue des champions ? Franck Haise a semble-t-il aligné les joueurs disponibles, surtout en défense centrale. Les multiples blessures ont empêché l’entraîneur niçois d’enclencher une dynamique positive. Quatre de ses centraux sont à l’infirmerie : Ndayishimiye (genou), Bombito (tibia), Dante (genou) et Abdelmonem (genou). Le latéral Abdi (pubalgie), les milieux Ndombélé (pubalgie) et son attaquant Cho (convalescence) sont également indisponibles. Difficile d’aligner une équipe compétitive avec tant d’absents, surtout quand les deux meilleurs offensifs sont partis et n’ont pas été remplacés. Gaëtan Laborde et Evan Guessand ne sont plus là. Terem Moffi vient lui tout juste de revenir après 15 mois sans jouer. L’effectif niçois est bien trop juste et il y a urgence à recruter, pour ne pas être à nouveau ridicules en Ligue Europa mais aussi pour accrocher une place européenne en Ligue 1.