Par

Ugo Maillard

Publié le

13 août 2025 à 6h36

Une technique pour le moins insolite qui semble porter ses fruits. Depuis la fin du mois de juillet 2025, un point de vente Carrefour situé dans le centre-ville de Nice (Alpes-Maritimes) affiche des images dans les allées du magasin. Il s’agit de visuels générés via une intelligence artificielle. Ces images illustrent des vols commis dans le magasin et repérés via la caméra de surveillance.

Des voleurs qui ont pris la poudre d’escampette, qui ne peuvent pas être reconnus puisque les visuels ne sont pas créés en fonction de leur visage, mais cette stratégie paraît payante, selon la directrice du magasin.

« Une baisse des vols depuis deux semaines »

Ce mardi 12 août 2025, les clients sont nombreux à s’arrêter devant les six visuels marqués d’une bande rouge « Wasted », perdu en anglais. Une initiative originale qui ne manque pas de faire sourire.

« Le but est de dissuader les prochains voleurs et ça fait bien rire les clients », sourit Marine Marine Teyssere, franchisée Carrefour depuis octobre 2024.

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La gérante du point de vente souligne que cette communication a un réel impact. « Un des clients concernés est venu payer la bière qu’il avait volée. Globalement, on note une baisse des vols depuis deux semaines », soit depuis le début de l’affichage.

Je n’ai pas envie de mettre mes salariés dans une situation embêtante. Un jour, j’ai demandé à un monsieur de rendre une bière qu’il avait volée, il m’a poussée et je suis tombée. Donc, on ne va pas se battre.

Marine Teyssere
Franchisée d’un Carrefour à Nice

Marine tient à rappeler que lorsqu’un produit est dérobé, c’est à elle d’en payer les conséquences. « Les gens ne volent pas Carrefour. J’achète tous les produits à l’enseigne et l’impact est directement dans mes comptes », déplore la franchisée qui emploie six personnes.

« Très peu de recours juridiques »

Si Marine Teyssere reconnaît que cette technique aura difficilement un impact dans le temps, elle continue de se battre face aux vols.

« Nous avons très peu de recours juridiques. Il faut une somme minimum volée pour porter plainte et ça ne fonctionne pas pour les produits de première nécessité ».

« Et honnêtement, nous recensons des vols tous les jours… Je ne vais pas passer mes journées au commissariat », souffle la gérante du Carrefour.

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