Il a pris « acte » de sa suspension. Laurent Vallet, président de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) depuis 2015, est officiellement écarté de ses
fonctions. Une décision prise par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui attend désormais « de plus amples informations ».
Interpellé le 29 juillet dernier à son domicile du XIIe arrondissement de Paris après l’achat de cocaïne, l’homme de 55 ans a expliqué dans un communiqué, ce mardi 12 août, être « convoqué début septembre au tribunal judiciaire de Paris pour une injonction thérapeutique ».
« J’ai conscience du caractère à tous égards néfaste et condamnable de la consommation de stupéfiants. J’ai mis en place le dispositif indispensable visant à y mettre un terme définitif et me soumettrai à toute obligation que la justice estimera nécessaire », assure le mis en cause.
Diplômé de Sciences Po, d’HEC et de l’ENA, le quinquagénaire avait été nommé à la tête de l’INA en mai 2015 après un précédent scandale. L’ancienne patronne Agnès Saal avait dû démissionner à la demande de la ministre de la Culture de l’époque, Fleur Pellerin, après la révélation de frais de taxi dépassant 40.000 euros en dix mois.
Reconduit en mai dernier
En poste depuis 2015 donc, Laurent Vallet avait été reconduit en mai dernier pour un troisième mandat de cinq ans à la tête de l’INA, sur proposition de la ministre de la Culture.
Avant sa prise de fonction, Laurent Vallet a débuté sa carrière en 1995, à la direction du Trésor (ministère de l’Économie et des Finances) avant de rejoindre en 1999 France Télévisions en tant que chargé de mission auprès de la présidence. Puis il a intégré des sphères politiques en entrant dans le cabinet du ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie en 2001, où il a travaillé sur des dossiers de culture et d’audiovisuel.
De 2002 à 2015, Laurent Vallet a occupé le poste de directeur général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), établissement de crédit qui vise à faciliter l’accès au crédit des entreprises culturelles.
En 2013, il remet à la ministre de la Culture et de la Communication un rapport sur les relations entre producteurs et diffuseurs, préconisant de simplifier et d’adapter le cadre législatif et réglementaire de ces relations. Laurent Vallet possède également le grade d’officier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2013. Il a été promu au grade de commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres en 2019.
La transformation de l’INA
Sous la présidence de Laurent Vallet, l’INA s’est transformé. En plus de son rôle traditionnel d’archiver les images et sons de la télé et de la radio, l’institut est devenu un média à part entière, en exploitant ses archives. Cette stratégie s’est traduite par une politique très active sur les réseaux sociaux, la création de plusieurs émissions de télé et chaînes YouTube.
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