Malgré l’interdiction de manifester en vigilance rouge canicule, des riverains et opposants aux aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB) se sont rassemblés ce mardi à Cadaujac, après avoir constaté des « irrégularités », selon eux, dans la conduite des travaux.
Simon Barthélémy
Publié le 13 août 2025 ·
Imprimé le 13 août 2025 à 09h53 ·
4 minutes
Ce mardi 12 aout, les gendarmes attendent les manifestants au tournant à Cadaujac. Des dizaines de personnes ont répondu à l’appel de LGV Non Merci contre des travaux « illégaux », selon ce collectif fédérant les associations hostiles à la ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse.
Mais ils doivent quitter les lieux, menacés par la gendarmerie d’amendes de 135€ pour participation à un rassemblement, interdit dans l’espace public par la préfecture pendant la vigilance rouge canicule.
Jeu du chat et de la souris
Après s’être rabattus sur le parking du stade de Saint-Médard-d’Eyrans, à quelques kilomètres de là, toujours sous surveillance d’une patrouille de gendarmerie, une cinquantaine de personnes sont finalement invitées à se réunir au château des Millefleurs, à Cadaujac. Ses propriétaires sont des opposants de longue date à la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, dont les TGV doivent passer sous leurs fenêtres.
Réunion de militants au château de Millefleurs Photo : SB/Rue89 Bordeaux
Les gendarmes sont toujours devant le portail, par lequel s’engouffrent les véhicules des manifestants, concédant qu’ils ne peuvent empêcher un rassemblement dans une propriété privée. Celui-ci consiste en une série de prises de paroles, démarrée sur la terrasse de la demeure.
« Nous étions venus pour constater que des actes illégaux ont été commis, commence Jean Olivier, des Amis de la Terre Midi-Pyrénées. En rejetant le référé-suspension le tribunal administratif de Bordeaux avait estimé que l’urgence n’était pas caractérisée car SNCF Réseau s’était engagé à ne pas faire de travaux avant l’automne dans les marais de Cadaujac, une zone humide reconnue comme étant un habitat du vison d’Europe. Or un chantier est bien en cours. »
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