Principaux renseignements
- Le gouvernement conservateur allemand donne la priorité à la construction de centrales électriques au gaz afin de garantir aux industries une énergie fiable et abordable.
- Ce plan est critiqué parce qu’il risque de compromettre les engagements de l’Allemagne en matière de climat.
Le gouvernement conservateur allemand donne la priorité à la relance économique en construisant rapidement des centrales électriques au gaz. Cette initiative, menée par la coalition du chancelier Friedrich Merz, vise à garantir aux industries allemandes une énergie fiable et abordable. Toutefois, ce plan a suscité des inquiétudes quant au non-respect des engagements en matière de climat et des divisions internes au sein de la coalition au pouvoir.
Le ministère de l’économie, dirigé par Katherina Reiche, membre de la CDU, préconise la construction de centrales à gaz d’une capacité d’environ 20 gigawatts d’ici à 2030. Reiche, ancienne cadre dans le secteur de l’énergie, souligne la nécessité d’agir rapidement pour garantir la sécurité énergétique en Allemagne. L’objectif est de créer une source d’énergie de secours pendant les périodes où les sources d’énergie renouvelables, comme le solaire et l’éolien, sont insuffisantes.
Solution transitoire
Les partisans du gaz naturel soutiennent que l’augmentation de l’offre de gaz est nécessaire à court terme en raison de l’abandon progressif de l’énergie nucléaire et de la réduction prévue de l’utilisation du charbon. Ils considèrent le gaz naturel comme une solution transitoire jusqu’à ce que la capacité des énergies renouvelables augmente suffisamment. La loi allemande sur le climat impose une part de 80 pour cent de consommation d’électricité d’origine renouvelable d’ici à 2030, un objectif qui se situe actuellement autour de 55 pour cent.
Le gouvernement a récemment approuvé la production de gaz en mer du Nord, suscitant les critiques des groupes de défense de l’environnement. Le projet de construction de nouvelles usines à gaz a suscité un examen minutieux, car les nouveaux objectifs sont environ deux fois plus élevés que ceux proposés par l’administration précédente.
Priorités changeantes et tensions internes
Le changement de nom du ministère, qui est passé de « ministère de l’économie et de l’action climatique » à « ministère de l’économie et de l’énergie », met en évidence le changement de priorités sous le nouveau gouvernement.
Bien qu’un porte-parole du ministère de l’économie ait affirmé l’engagement du gouvernement en faveur des objectifs climatiques, les critiques persistent tant au sein de la coalition que de la part des groupes de défense de l’environnement qui craignent que l’expansion des centrales au gaz ne compromette les objectifs climatiques de l’Allemagne. (jv)