Le journal Libération révèle l’existence de fichiers tenus par le député Éric Ciotti, recensant en détail des personnalités de Nice à des fins politiques. Saisie par un lanceur d’alerte, la justice a mené des perquisitions mardi 12 août dans les locaux où ces données étaient stockées.
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L’affaire a été révélée par Libération ce 12 août après le signalement d’un lanceur d’alerte. Le quotidien a eu accès à des fichiers internes de l’équipe d’Éric Ciotti, répertoriant environ 800 personnalités ou figures influentes de Nice et de la région, avec des données personnelles très précises.
Ce signalement a conduit la Justice à lancer des perquisitions en août 2025. Contacté par France 3 Côte d’Azur, le parquet de Nice confirme ces informations. Selon le parquet, les services de la Police judiciaire ont « procédé ce matin (mardi 12 août, ndlr) à différentes perquisitions en vue notamment de saisies de données informatiques ».
La CNIL, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (autorité chargée de veiller à la protection des données personnelles) a également reçu une plainte.
Une enquête préliminaire est ouverte pour « enregistrement ou conservation de données à caractère personnel sensibles sans le consentement des intéressés ».
Les fichiers contiennent, outre le nom, le prénom, l’adresse et le numéro de téléphone, des informations sur l’appartenance religieuse ou ethnique, la situation de handicap ou encore la situation financière ou patrimoniale. On y trouve par exemple des mentions comme « confession juive », « protestant », « non voyant » ou « propriétaire foncier ». Leur accès aurait été limité à un cercle restreint de collaborateurs et de chefs de cabinet.
La perquisition du 12 août marque une étape importante dans l’enquête, qui se poursuit