Voilà bientôt deux semaines que le Tour de France féminin a pris fin, mais les discussions autour du poids de la grande gagnante Pauline Ferrand-Prévot, lui, se poursuit. Interrogée dans les colonnes du quotidien suisse Tages-Anzeiger, la coureuse Marlen Reusser a évoqué le choix de la Française de perdre près de quatre kilos pour se donner le maximum de chance de remporter sa première Grande Boucle.
« Ferrand-Prévot a établi une nouvelle norme. Lorsque des coureuses connaissent un tel succès, cela nous met tous sous pression. On espérait secrètement qu’elle ne gagne pas », n’a pas hésité à lancer celle qui était considérée comme l’une des favorites à la victoire finale sur le Tour cette année. La leader de la Movistar avait finalement dû abandonner dès la première étape en raison d’une intoxication alimentaire.
Un sujet récurrent depuis sa victoire
La cycliste de 33 ans, qui possède par ailleurs un doctorat en médecine, pousse la réflexion un peu plus loin et s’interroge : « Quelles sont les conséquences pour le corps ? Est-ce que cela n’est finalement pas si nocif si cette carence n’est pas permanente ? Dans quelle mesure s’agit-il d’une optimisation, et à partir de quand cela devient-il pathologique ? », se demande-t-elle. « Lorsqu’elle présente son nouveau maillot et qu’elle est visiblement fière qu’il soit trop grand, cela envoie un message. »
Pas épargnée par les critiques depuis sa victoire à Paris le 3 août dernier, Pauline Ferrand-Prévot a de nouveau dû se justifier sur ce sujet, lundi. « C’est aux parents d’éduquer les enfants et de leur expliquer que nous sommes des professionnelles donc que c’est aussi notre travail d’être la meilleure possible », a-t-elle alors déclaré.