Un invité inattendu a pointé le bout de ses plumes à l’embouchure du Loup, ce mardi 12 août 2025, dans l’après-midi.
L’animal, un vautour fauve probablement en provenance du Mercantour, a été découvert par la police municipale de Cagnes-sur-Mer.
Elle a alors contacté Marina, bénévole à la Ligue pour la protection des oiseaux, qui est également très active sur le groupe Facebook les Cygnes du littoral. « La police m’adressait des photos pour que je puisse identifier l’animal, raconte-t-elle. Mais le temps d’arriver sur les lieux, le vautour s’était envolé vers le pumptrack, quelques dizaines de mètres plus loin. »
Marina pense alors immédiatement au nouveau centre de soins de Saint-Cézaire-sur-Siagne et prévient Lucie Contet, sa directrice, pour qu’elle accueille le rapace, une fois capturé.
« J’ai réussi à l’attraper avec une épuisette en 5 minutes »
« Les vautours sont des animaux assez inoffensifs, souligne Marina. Leur physique peut laisser croire le contraire mais ils ne s’attaquent qu’aux charognes. » Celui-ci n’a pas fait exception à la règle et n’a présenté aucun signe d’agressivité.
Loin de ses montagnes, il semblait surtout incommodé par la circulation du bord de mer. « Il s’est envolé pour rejoindre la cime d’un palmier, 100mètres plus loin, juste devant l’hippodrome », poursuit Marina.
Pour le déloger de son arbre, il a fallu l’aide des pompiers qui ont hissé la directrice du centre de soins sur une nacelle sécurisée. « J’ai réussi à l’attraper avec une épuisette en 5 minutes, explique Lucie Contet qui est repartie dans son centre avec le rapace. Nous lui avons pratiqué un premier examen qui a permis de voir que tout allait bien. »
L’animal est en « en bonne santé »
Pour la soigneuse, l’animal s’est « juste égaré »: « Nous l’avons réalimenté [ce mercredi matin] et il est prêt à être accueilli par la Ligne pour la protection des oiseaux « .
Le seul regret de la directrice: ne pouvoir garder le vautour jusqu’à sa remise en liberté. « Nous sommes habilités à nous occuper de gros oiseaux mais par manque de moyens et d’espace, nous ne pouvons pas le garder pour assurer sa réhabilitation, déplore-t-elle. Notre infrastructure actuelle ne nous le permet pas et c’est très dommage. »
Le vautour est cependant « en bonne santé » et devrait pouvoir rapidement regagner son habitat naturel. « Les oiseaux passent en moyenne entre 15 jours et un mois en centre avant d’être réhabilités », précise Lucie Contet.
Effrayé, le vautour est ensuite allé se réfugier à la cime d’un palmier, devant l’hippodrome. Photo DR.