Le parquet de Marseille a indiqué, ce mercredi, la mise en examen et le placement en détention en juin d’un entraîneur d’athlétisme du Smuc pour viol et agression sexuelle sur mineurs, confirmant une information de Marsactu. Selon le site marseillais d’investigation, l’homme était en charge de l’encadrement des jeunes de 13-17 ans et responsable du lancer.

Il a été mis en examen et placé en détention provisoire le 26 juin pour « viol sur mineur de 15 ans, agression sexuelle sur mineur de 15 ans, viol par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction et agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction« , a détaillé le parquet, sollicité par l’AFP, avant d’ajouter qu’il y a « plusieurs victimes ».

Ce mercredi, en fin d’après-midi, le Smuc a décidé de réagir via un communiqué. « Le Smuc a été informé de graves faits reprochés à Michel M., coach au sein de la section athlétisme, en février 2024. Dès que ces faits ont été portés à sa connaissance, le Smuc a pris toutes les mesures d’urgence qu’elle pouvait à l’égard des athlètes plaignantes, des autres athlètes et a écarté sans délai Monsieur Michel M. de toute fonction encadrante, souligne l’entité phocéenne.  Dès que nous avons su qu’il y avait un dépôt de plainte entraînant la suspension de Michel M. par la fédération d’athlétisme, nous avons mené une enquête interne et déposé un procès-verbal de renseignement à la police.  En raison du secret de l’enquête et de l’instruction (article 11 du code de procédure pénale) et de la présomption d’innocence dont bénéficie Monsieur Michel M. nous ne disposions que de très peu d’informations de la part des services de police. »

Mais le club marseillais a également indiqué qu’à la suite « d’autres informations récoltées en interne », « d’autres personnes de la section athlétisme ont été suspendues ; et ce au fil de l’évolution de la procédure pénale à l’encontre de Michel M. et des connaissances que nous avions du dossier ». 

Des mesures mises en place

« Le Smuc a mis en place toutes les mesures à sa disposition pour protéger (nos) athlètes et leurs familles dans une situation d’urgence et avec un niveau faible d’information, poursuit le club. Nous avons appris que de manière très récente la mise en examen de Monsieur M.Michel M. Suite à cette mise en examen, le Smuc s’est constitué partie civile auprès du Juge d’instruction du Tribunal judiciaire de Marseille et notre constitution a été déclarée recevable en raison de notre statut de victime collatérale dans cette affaire. L’enquête étant en cours, nous ne commenterons pas davantage cette situation et nous attendons la réponse de la justice. »

Pour finir, l’association marseillaise indique avoir mis en place des « formations VSS (lutte contre les violences sexistes et sexuelles, Ndlr) et une référente dédiée » afin que « cette situation ne puisse plus se reproduire ».