Par
Rédaction Nice
Publié le
11 août 2025 à 6h12
Ils ont bien dû s’adapter. Entre Antibes (Alpes-Maritimes) et le port de Marina Baie des Anges, les trois établissements qui bordent la route du bord de mer sont quasiment les pieds dans l’eau. Aujourd’hui, trente à quarante centimètres de plage disparaissent tous les ans, selon le reportage de Capital, diffusé le dimanche 10 août sur M6. L’érosion côtière est telle que les professionnels n’ont plus le droit d’exploiter la plage, leur concession n’ayant pas été renouvelée.
De la location pour survivre
Pour le Beach Klubber, cette annonce est tombée il y a presque 10 ans, en 2016. « On a dû réagir très vite », raconte Éric Pécaud, associé du lieu, à actu Nice.
Sa parade pour maintenir son activité : louer les transats, mais ne pas les installer lui-même. Les clients viennent récupérer le nécessaire avec matelas et parasol puis libres à eux de s’installer où ils le souhaitent sur la plage publique.
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Son argument pour attirer la clientèle : « Les transats sont gratuits pour ceux qui consomment au restaurant », et à dix euros pour les autres. « Cette offre était déjà mise en place avant », précise Éric Pécaud.
Aucun revenu n’est donc généré par ce concept, mais cela lui permet de remplir le restaurant. Avec cette location à emporter, son chiffre d’affaires estival est d’environ 70 000 euros. Avec sa concession, il avoisinait les 100 000 euros, selon l’émission Capital.
Plusieurs établissements contraints de s’adapter
Dans la paillote d’à côté, Jules Sampre a fait face à la même problématique. Il y a deux ans, la mairie de Villeneuve-Loubet n’a pas renouvelé ses droits d’exploitation. Il s’est donc retrouvé avec ses transats et ses matelas, sans pouvoir les utiliser.
« Je n’allais pas les jeter quand même ! Donc j’ai recopié mon voisin », raconte le gérant du Mombasa Beach à notre rédaction. « On propose, nous aussi, la gratuité du transat si les clients déjeunent dans l’établissement. »
S’il note la désertion de sa clientèle haut de gamme, « qui préfère lorsque le transat est déjà déplié et installé », il note que ses clients habituels restent fidèles. « Nous avons un bon restaurant qui doit faire la différence. Les gens viennent manger et comme le transat est gratuit, ils s’installent sur la plage. »
À Nice, la location journalière d’un transat sur une plage privée coûte une trentaine d’euros. Les deux gérants de la station familiale se satisfont de la nouvelle organisation, mais ils notent tout de même que le client vient plus facilement lorsqu’il y a des plagistes et des parasols installés. « Ça attire, on nous a quand même retiré un moyen de gagner de l’argent », précise Éric Pécaud.
Par Florine Amenta
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