« Deux cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental ont été détectés chez des personnes résidant en Seine-Saint-Denis », résume l’agence régionale de santé d’Île-de-France dans un communiqué publié mercredi 13 août. « Il s’agit des premières identifications de transmission locale vectorielle du virus en Île-de-France ». Ce virus se transmet via des piqûres de moustiques du genre Culex, très répandu en métropole.

Le virus n’est pas transmis depuis un humain à l’autre par le moustique, mais depuis un oiseau infecté. L’infection est généralement sans symptôme, mais dans environ un cinquième des cas, elle donne lieu à un état grippal. Dans moins de 1 % des cas, de graves complications peuvent apparaître, entraînant parfois la mort. Des cas autochtones – c’est-à-dire résultant d’une contamination sur place – ont déjà été signalés en métropole les années précédentes, mais jamais aussi au Nord. Cet été, à part les deux cas franciliens, cinq autres cas autochtones ont été enregistrés dans le Sud, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, a précisé l’agence nationale Santé publique France dans un autre bilan, publié mercredi.

Des cas de chikungunya et de dengue en hausse

Santé publique France continue par ailleurs à suivre chaque semaine l’évolution des cas autochtones de chikungunya en métropole. Ils sont cet été à un niveau particulièrement élevés, après une épidémie à La Réunion qui a facilité l’importation du virus. Désormais, « 23 épisodes de chikungunya totalisant 115 cas avec 1 à 23 cas par épisode » ont été comptabilisés en métropole, selon Santé publique France, précisant que six de ces épisodes sont clos. La semaine précédente, le bilan s’inscrivait à 16 foyers pour 63 cas, un niveau déjà record.

Pour ce qui est de la dengue, six foyers ont été recensés pour un total de onze cas. La semaine précédente, le bilan montait à cinq foyers pour neuf cas. La transmission de la dengue et du chikungunya en métropole est une conséquence de l’implantation du moustique tigre. Celui-ci était encore absent de la métropole voici quelques décennies, mais il s’y est désormais largement installé, sur fond de réchauffement climatique.