- Des cas autochtones de contamination au virus du Nil occidental ont pour la première fois été observés en Ile-de-France.
- Il s’agit d’une infection transmise par le biais d’une piqure de moustique.
- La majorité des cas sont asymptomatiques, notent les autorités de santé.
Les autorités sanitaires ont annoncé ce mercredi 13 août que des cas autochtones de fièvre « West Nile », transmise par les moustiques, avaient pour la première fois été observés en Île-de-France. Et ce alors que des foyers de chikungunya se multiplient en métropole à un niveau particulièrement élevé.
Des cas jamais vus aussi au nord
« Deux cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental – West Nile virus – ont été détectés chez des personnes résidant en Seine-Saint-Denis », observe (nouvelle fenêtre) l’Agence régionale de santé d’Île-de-France dans un communiqué. « Il s’agit des premières identifications de transmission locale vectorielle du virus West Nile en Île-de-France. »
Il s’agit d’un virus qui se transmet via des piqûres de moustiques, mais contrairement au chikungunya ou à la dengue, ce n’est pas le moustique tigre qui est en cause. Le moustique incriminé est du genre Culex, bien plus répandu en métropole. Une autre différence est observée avec ces deux autres maladies : en effet, la fièvre « West Nile » n’est pas transmise depuis un humain à l’autre par le moustique, mais depuis un oiseau infecté. « Après avoir piqué des oiseaux infectés, les femelles moustiques assurent la multiplication puis la transmission du virus aux humains lors d’un repas sanguin », résume (nouvelle fenêtre) l’Institut Pasteur.
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« Dans 80% des cas, l’infection est asymptomatique », note l’ARS. Lorsqu’elle est symptomatique, « elle se manifeste par un syndrome pseudo-grippal (fièvre importante accompagnée de maux de tête, douleurs musculaires ou abdominales, nausées, diarrhées) ». Dans moins de 1% des cas, de graves complications peuvent apparaître, entraînant parfois la mort.
Des cas autochtones, c’est-à-dire résultant d’une contamination sur place, ont déjà été signalés en métropole les années précédentes – une quarantaine en 2024 – mais jamais aussi au nord. Cet été, à part les deux cas franciliens, cinq autres cas autochtones ont été enregistrés dans le Sud, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, a précisé l’agence nationale Santé publique France (SPF) dans un autre bilan, publié mercredi.
Dans le même temps, SPF continue à suivre chaque semaine l’évolution des cas autochtones de chikungunya en métropole. Ils sont cet été à un niveau particulièrement élevé, après une épidémie à La Réunion qui a facilité l’importation du virus. « 23 épisodes de chikungunya totalisant 115 cas (avec) 1 à 23 cas par épisode » ont été comptabilisés en métropole, rapporte l’institution. Elle précise en passant que six de ces épisodes sont clos. La semaine précédente, le bilan était de 16 foyers pour 63 cas, un niveau déjà record.
TD avec AFP