Shutterstock – Le virus du West-Nile est transmis par un moustique de genre culex.
L’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France a confirmé l’identification de deux cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental chez des résidents de Seine-Saint-Denis. Ces personnes n’ont pas voyagé en zone d’endémie dans les semaines précédant l’apparition des symptômes, ce qui exclut une contamination importée.
Selon l’agence, le premier cas, signalé fin juillet, avait également séjourné dans le Jura, département où la circulation du virus est possible. Le second cas, confirmé le 6 août, n’a pas quitté l’Île-de-France, précisant ainsi la localisation de la transmission.
Une première contamination au virus du Nil occidental en Île-de-France
Il s’agit d’une première en Île-de-France où le virus n’avait jamais été retrouvé lors d’une contamination locale. Le virus du Nil occidental, transmis principalement par les moustiques du genre Culex ayant piqué au préalable des oiseaux infectés, circule dans l’Hexagone pendant la saison d’activité des moustiques, soit de mai à novembre. Contrairement au moustique tigre, actif en journée, le Culex pique essentiellement en soirée et la nuit.
#Communiqué | Virus du Nil occidental : deux cas autochtones confirmés en Île-de-France
L’ARS Île-de-France confirme la détection de deux cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental (West Nile virus) en Seine-Saint-Denis.
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— ARS Île-de-France (@ARS_IDF) August 13, 2025
Selon l’ARS, il n’existe pas de passage direct du virus d’une personne à l’autre ni via un moustique ayant piqué un humain infecté. L’infection se manifeste de façon asymptomatique dans la grande majorité des cas (80 %). Lorsqu’elle est symptomatique, elle provoque généralement un syndrome pseudogrippal associant fièvre, céphalées, douleurs musculaires et digestives. Moins d’1 % des infections peuvent évoluer vers des atteintes neurologiques (méningite ou encéphalite).
Une maladie à déclaration obligatoire
La fièvre du Nil occidental est une maladie à déclaration obligatoire depuis 2021. Les investigations menées à la suite de l’identification de ces cas incluent notamment l’analyse des déplacements et des contacts des personnes touchées afin de retracer la chaîne de contamination. Ces épisodes franciliens interviennent alors que cinq autres cas autochtones ont été enregistrés dans le Sud, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
En outre, les cas autochtones de chikungunya sont surveillés étroitement par les autorités sanitaire, atteignant des niveaux élevés en métropole cet été.