En juillet 2025, le prix des fournitures scolaires recule sur un an : – 3,4 % dans les grandes surfaces et – 6,2 % dans les magasins spécialisés d’après les données NielsenIQ pour l’AIPB, révélées par franceinfo le 13 août. Les familles achètent davantage, les volumes progressent de 9,1 %, et le chiffre d’affaires du secteur atteint 131 millions d’euros sur le mois, soit + 5,2 %. Cette inflexion, concentrée au cœur de la campagne de rentrée, s’articule avec l’Allocation de rentrée scolaire versée à partir du 19 août 2025 en métropole.
Fournitures scolaires : une bonne nouvelle pour les familles
La photographie de juillet 2025 tranche avec la perception d’une inflation persistante. Selon l’analyse de franceinfo fondée sur les scans de caisse et panels de distribution de NielsenIQ, la baisse est mesurée et nette : – 3,4 % en GSA (hypermarchés et supermarchés) et – 6,2 % en enseignes spécialisées par rapport à juillet 2024. L’information est d’autant plus structurante que les circuits n’ont pas le même poids : les grandes surfaces captent environ 84,7 % des volumes et près de 77,2 % du chiffre d’affaires de la filière fournitures, ce qui signifie qu’une variation de prix dans ce canal diffuse immédiatement dans le panier des ménages.
Le marché a réagi : les volumes de fournitures scolaires vendues en France ont augmenté de 9,1 % sur la période, ce qui, malgré la baisse des prix unitaires, porte le chiffre d’affaires à 131 millions d’euros, en hausse de 5,2 % sur un an. Deux effets se superposent : d’abord, un effet prix qui allège la facture unitaire ; ensuite, un effet volume lié à l’anticipation des achats et au retour vers des références plus qualitatives.
Cette photographie tranche avec des alertes contradictoires. UFC-Que Choisir a indiqué mi-juillet une hausse moyenne proche de 2 % entre début juillet 2024 et début juillet 2025, en soulignant toutefois une forte hétérogénéité : près d’un tiers des références en hausse sensible, mais aussi près d’un cinquième en baisse. La divergence s’explique par la méthodologie : panier théorique chez les uns, données de ventes réelles chez les autres, et fenêtres temporelles distinctes. En pratique, au moment où les familles passent à l’acte d’achat et au vu des volumes enregistrés en juillet, la tendance observée par franceinfo indique un allégement du ticket de caisse.
Fournitures : ce qui monte, ce qui baisse, et comment les familles arbitrent
La baisse moyenne ne dit pas tout des écarts par familles de produits. Les données reprises par franceinfo précisent les segments en nette progression de volumes en grande distribution : les pochettes perforées, les trieurs et les crayons à papier signent les meilleurs scores. Les hausses de volumes communiquées par les distributeurs et leurs panels donnent l’ordre de grandeur de l’engouement : + 21,5 % pour les pochettes perforées, + 19,7 % pour les trieurs et + 15,9 % pour les crayons à papier, des articles de base de la scolarité, souvent demandés en plusieurs exemplaires et compatibles avec une stratégie d’équipement durable. À l’inverse, stylos-plume et feutres de coloriage marquent le pas.
Dans les enseignes spécialisées, la hiérarchie des succès est différente et témoigne d’un retour vers la qualité d’usage. Les stylos rollers se distinguent, avec une hausse de 58,3 % des ventes en volume sur un an au mois de juillet. Les recharges progressent de 37,7 % et les stylos-bille de 30,6 %. Ces choix reflètent une recherche de confort d’écriture, une durabilité et une maîtrise du coût total : un corps de stylo plus qualitatif que l’on recharge plutôt que de racheter un produit complet.
Pour un panier type de collégien, cette mécanique peut se traduire de façon tangible. En 2024, un panier complet d’équipement et de papeterie dépassait fréquemment les 200 euros selon les observatoires de consommation. Avec – 3,4 % en GSA et une structure d’achats rééquilibrée, un panier comparable se repositionne sous les 200 euros au cœur de l’été 2025, surtout si l’on capte une promotion sur les fournitures les plus coûteuses (sacs de bonne facture, calculatrices, jeux de recharges pour stylos rollers).
Budget des ménages : le rôle de l’ARS dans le budget Rentrée
L’Allocation de rentrée scolaire agit comme un amortisseur budgétaire qui vient sécuriser l’achat de fournitures. En métropole, le versement 2025 intervient le mardi 19 août, et il a débuté le 5 août à La Réunion et Mayotte. Les montants revalorisés au 1ᵉʳ avril 2025 s’établissent de la façon suivante : 423,48 euros pour un enfant de 6 à 10 ans, 446,85 euros pour un enfant de 11 à 14 ans, 462,33 euros pour un adolescent de 15 à 18 ans. Les plafonds de ressources s’apprécient sur les revenus 2023 et démarrent à 28 444 euros pour un enfant à charge, majorés de 6 564 euros par enfant supplémentaire. Un versement dégressif existe pour les foyers légèrement au-dessus des seuils, ce qui évite un effet de falaise.
Le versement est automatique pour les enfants de 6 à 15 ans enregistrés, sans autre formalité pour les allocataires habituels. Pour les 16-18 ans, une déclaration sur l’honneur de scolarité ou d’apprentissage est requise avant le décaissement. Les caisses rappellent que les délais interbancaires peuvent provoquer quelques jours d’écart entre la date officielle de versement et l’arrivée effective des fonds sur le compte.