Il n’y a pas que dans le monde de la banque que le télétravail a mauvaise presse. Alors qu’à la fin du mois de juillet Bloomberg révélait un mémo de la banque britannique HSBC demandant à ses cadres seniors de revenir au bureau quatre jours par semaine afin de “montrer l’exemple”, la Chambre de commerce britannique (BCC) publie en ce début de mois d’août une étude portant sur le travail à distance.

Selon The Times, qui se fait le relais de ce rapport, près de la moitié (48 %) des 583 entreprises interrogées prévoient un retour au présentiel cinq jours sur cinq dans les douze prochains mois. Et seuls 17 % des employeurs interrogés jugent que le télétravail augmente la productivité. La BCC a aussi “constaté que 9 % des entreprises avaient perdu du personnel car elles ne proposaient pas de télétravail”.

Un projet de loi en discussion

La bataille entre employeurs et salariés n’est donc pas terminée, analyse Jane Gratton, directrice adjointe des politiques publiques de la BCC, citée par The Independent :

“Nous sommes en train d’assister à une bascule franche des entreprises pour le retour permanent au présentiel, mais le paysage n’est pas uniforme.”

Dans les cas étudiés par la BCC, l’acceptation du télétravail dépend fortement de la nature des entreprises. C’est-à-dire que “la tendance [au retour au présentiel] est menée par des fabricants et des entreprises en contact avec la clientèle, alors que les deux tiers des entreprises qui travaillent avec d’autres entreprises continuent d’opérer dans un modèle hybride”.

De son côté, le gouvernement britannique continue, lui, d’encourager le télétravail, comme le rappelle un porte-parole cité par le Times : “Le travail flexible peut aider les gens à atteindre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ce qui peut amener à avoir des employés en meilleure santé et plus productifs. Et c’est pour cela que nous nous y sommes engagés à travers notre projet de loi sur le droit du travail”, actuellement en discussion au Parlement britannique.

[…] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :