S’adapter pour perdurer. Ce pourrait être le nouvel adage du Festival de la cour du Vieux Temple, qui, pour la deuxième année, doit cohabiter avec le Minimistan, à Grenoble. Du 23 au 29 août, la moitié des spectacles se déroulera en intérieur, avec une programmation qualitative pour séduire malgré tout le public.

C’est une 25e édition un peu différente des autres. Depuis deux ans, le Festival de la cour du Vieux Temple doit combiner avec le Minimistan, qui a élu domicile dans l’ancien couvent des Minimes, à Grenoble. « Le bar et le resto ne peuvent pas fermer », annonce Emmanuèle Amiell, directrice de l’événement. Difficile en effet pour le Minimistan de se priver pendant une semaine de sa vaste cour, qui fait le plein les soirs d’été. « Nous travaillons en étroite collaboration », assure la directrice.

Plein air et intérieur

Samedi 23 août, les festivités débuteront en deux temps et dans deux lieux : un concert et un bal folk investiront la cour Marcel-Reymond, tandis que la pièce Je te regarde sera proposée en salle Olivier Messiaen, située à proximité. Fini les gradins, un grand plateau, disposé à un mètre de hauteur, occupera la cour historique pendant trois soirées : le dimanche (jour de fermeture hebdomadaire du Minimistan), le lundi et le mardi. Le reste de la semaine se déroulera en intérieur, à l’exception de la traditionnelle « demi-heure joyeuse », qui invitera des musiciens – désormais sélectionnés en amont – à se produire dans la cour, à 18 h.

Musique et théâtre

Malgré ces changements d’organisation, la programmation s’annonce de « grande qualité » et « plus professionnelle ». « Elle parle beaucoup de ce qu’il se passe en ce moment – écologie, IA, réseaux… –, mais pas de façon plombante, constate Emmanuèle Amiell. Nous avons besoin de spectacles qui parlent de notre société et qui nous font réfléchir. » Fidèles aux habitudes,les premières parties se feront en musique, allant du concert jeune public, le dimanche, au musicien grenoblois Arash Sarkechik, le lendemain. Côté théâtre, le festival continuera de s’ouvrir aux amateurs avec la comédie policière Meurtre à l’Auberge de l’Autruche bleue, le lundi, suivie le lendemain des Mots nus, autour du soulèvement des banlieues. Nouveauté, le jeudi se déroulera entièrement aux côtés du Théâtre du Risque, qui reviendra sur l’histoire des Atrides, d’après Tiago Rodrigues. « Nous avons décidé de monter cette épopée pour fêter les 20 ans de la compagnie », explique le comédien Charles-Étienne Coly. Au vu de la programmation, certains regretteront peut-être le charme des spectacles donnés exclusivement en plein air. « Bien sûr que le festival change, mais les choses changent dans la vie et on s’adapte, répond la directrice. Soyons un peu aventuriers ! » À bon entendeur…

Festival de la cour du Vieux Temple : du samedi 23 au vendredi 29 août, en soirée, dans la cour Marcel-Reymond ou en salle Olivier Messiaen, à Grenoble. Atelier de gravure et bar à estampes, par Mille lieues, du dimanche au mercredi, à partir de 15 h 30, dans la cour. Tarifs : festivalduvieuxtemple.fr / 06 59 15 31 13.