Un couvent transformé en bar, une usine reconvertie en centre commercial, une maison devenue un musée… L’Isère ne manque pas d’exemples de lieux historiques qui abritent une nouvelle activité.
Reconvertir un bâtiment patrimonial n’est pas une mince affaire : au-delà du défi architectural, un tel chantier s’accompagne parfois d’un budget élevé et de surprises, bonnes ou mauvaises. Citons les fresques mises à jour dans la maison des Champollion, à Vif, ou le plomb découvert dans le palais du Parlement du Dauphiné, à Grenoble.
Un patrimoine plus ou moins récent
Avec 319 monuments historiques et 128 sites patrimoniaux reconnus, le département regorge de lieux remarquables. «Pour qu’un bâti ancien soit considéré comme patrimonial, il faut qu’il ait une technique de construction originale, la présence d’éléments anciens et bien conservés ou un intérêt parce qu’il appartenait à une figure locale », explique Jacques Henry, directeur du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de l’Isère. Si certains édifices historiques conservent leur fonction initiale, nombreux sont ceux qui abritent aujourd’hui un musée, à Grenoble, Saint-Antoine-l’Abbaye ou Bourgoin-Jallieu. D’autres bâtiments, plus récents, connaissent une seconde vie éloignée de la première, à l’image du centre commercial installé dans les anciennes usines Neyrpic, à Saint-Martin-d’Hères. « Les Isérois n’ont pas forcément conscience de la richesse du patrimoine qui les entoure », poursuit Jacques Henry. Loin d’être figée, l’histoire de ces sites continue de s’écrire.
Retrouvez ce dossier en intégralité dans l’édition des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 15 août 2025.
Les contenus de ce grand format :
– Jacques Henry, directeur du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de l’Isère : « Entretenir le patrimoine a un coût qui rapporte socialement et économiquement »
– Réhabiliter plutôt que détruire : la politique de Grenoble
– Le patrimoine historique, un atout pour l’art
– À Vienne, un héritage industriel bien portant