Cinquante centimes le document, 1 € les trois. Vendredi 25 et samedi 26 avril 2025, la médiathèque Albert-Camus, à Issoudun, fait sa braderie. Un événement qui revient tous les deux ans, « à condition d’avoir suffisamment à vendre ». Livres de fiction ou documentaire, bandes dessinées, CD et revues seront en vente dans le hall d’accueil du Centre Albert-Camus. « À la louche, nous avons une cinquantaine de cartons à déballer », estime le directeur, Fabien Moricet.

Pas d’estimation précise, car c’est le fruit d’un travail au long cours. « La braderie est alimentée par les titres qu’on a désherbés – qu’on a enlevés des collections. » Les onze bibliothécaires de la médiathèque s’appuient sur plusieurs critères pour effectuer ce désherbage. L’état général, bien sûr. « Parfois, nous avons des documents qui ne sont pas adaptés au public. Par exemple, un titre de mécanique quantique destiné aux bac + 12 n’est pas adapté à une bibliothèque municipale. Il y a aussi l’obsolescence des titres documentaires. Quand Pluton a été retiré des planètes du système solaire pour être classé en planète naine, il a fallu sortir tous les ouvrages traitant du système solaire, qui n’étaient plus valides. »

« Donner davantage de visibilités » aux autres documents

Dernier critère, « moins utilisé : les livres qui ne sont pas empruntés. On peut le voir de manière systématique avec des exports de la base de données : de quand date la dernière sortie ? Combien de fois l’ouvrage sort ? Après, on regarde si c’est pertinent de retirer le document ou non. »

Dans une bibliothèque, « le désherbage est indispensable pour que les collections restent attractives, souligne Fabien Moricet. On fait de la place pour que des nouveautés intègrent le fonds. Et ça permet de donner davantage de visibilité aux documents les plus adaptés. »

Le nettoyage se fait au quotidien, « quand des ouvrages en mauvais état nous passent dans les mains, au retour ». Mais pas en trop mauvais état. Sur sa table des retours, mardi 15 avril, Fabien Moricet a mis des romans de Georges Arnaud de côté. La reliure lâche, des pages se détachent. « Là, on ne le met pas à la braderie. On n’est même pas sûr que tous les feuillets sont là. » Pourtant, les feuilles de cette édition de 2000 sont encore belles, blanches et très peu pliées.

« Dans les éditions plus récentes, la qualité du papier a changé, constate le directeur de la médiathèque. Les feuilles jaunissent et s’abîment plus vite. » De quoi augmenter la fréquence du désherbage, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. « Acheter des livres, c’est aussi un gros budget. »

Braderie de la médiathèque, vendredi 25 avril 2025, de 13 h 30 à 18 h ; samedi 26, de 10 h à 17 h.

Pas de DVD en vente

Les cinéphiles seront déçus, « nous ne vendons pas de DVD à la braderie ». Pourtant, dans ce rayon aussi des films sortent de la collection. « Nous achetons les DVD avec des droits particuliers pour pouvoir faire des prêts, explique Fabien Moricet. Par contre, nous avons l’interdiction de les vendre. Même pour les donner, on ne peut pas. »