L’Olympique de Marseille retrouve la Ligue des champions et de l’ambition avec elle.
La saison 2024-2025 a marqué un coup d’arrêt pour l’Olympique de Marseille, un an après que le club phocéen a battu son record historique de chiffre d’affaires (CA). L’explication est simple : Marseille n’a pas été convié à la table des équipes européennes, et la Ligue 1 a souffert pour tous les clubs, d’une répartition des droits TV à la baisse, due à l’arrivée de DAZN en tant que diffuseur.
L’avenir n’est pas plus réjouissant sur la question de l’audiovisuel, alors que la Ligue de football professionnel a fait le choix de son autonomie en lançant sa propre plateforme Ligue1+. Mais l’OM en sera moins impacté puisqu’il va retrouver la Ligue des champions, quand celle-ci propose des primes supérieures depuis que l’UEFA a corrigé le format de 32 à 36 équipes, en augmentant le prize money de sa compétition.
Un club chroniquement déficitaire
En conséquence, l’Olympique de Marseille devrait avoir pour l’exercice 2025-2026 un budget estimé à près de 280 millions d’euros, sinon moins selon les directives de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) qui souhaite des clubs se présentant à elle, qu’ils retirent de leur prévisionnel les bénéfices de la part de marché.
Marseille doit poursuivre l’objectif plus vertueux d’un retour à plus d’équilibre financier. Car depuis que Frank McCourt en a la propriété, le club est chroniquement déficitaire. En 2025 encore, il anticipe selon nos informations à Sportune, une perte de l’ordre de 60 millions d’euros net, par le truchement, on l’a dit, d’un CA en baisse, mais des charges de l’exploitation qui demeurent relativement élevées non loin des 300 millions d’euros.
Entre la volonté de rentabilité et la nécessité sportive d’aligner une équipe capable de jouer tout à la fois le podium sinon le titre en Ligue 1 et d’être compétitif en semaine en Ligue des champions, tout est question de dosage que s’échinent à trouver le président Pablo Longoria et son directeur sportif Medhi Benatia. Avec la bénédiction de l’actionnaire américain qui leur renouvelle sa confiance dans l’espoir de décrocher un premier titre majeur sous sa gouverne, de nature à largement valoriser le club dans son ensemble.