Rudy Sautron avait obtenu cette invitation en remportant, le 13 juillet, l’Indian Creek Invitational. Une épreuve amateur organisée dans la banlieue d’Omaha, dans le Nebraska, et qui donnait fort logiquement une place dans le champ du Pinnacle Bank Championship, celui-ci se tenant à… Omaha, dans le Nebraska. Mais quoi de plus logique pour un joueur qui, depuis maintenant un an, est justement étudiant dans l’université de cet état situé au beau milieu des grandes plaines américaines. En tout cas, en arborant fièrement sur le terrain les couleurs des Huskers, le Français s’est assuré le soutien du public. « Il y avait même des petits qui me tendaient des casquettes pour que je les signe, rigole-t-il. C’était très sympa d’avoir tout ces gens autour. D’habitude on ne regarde pas trop ce qu’il y a autour, mais forcément, je n’allais pas faire semblant qu’il n’y avait personne non plus. Mais j’arrivais à le percevoir bien, la pression était plus sur les coups que je devais taper. »
Du Korn Ferry Tour, Rudy Sautron a aussi et surtout pu découvrir l’univers. Un cadre qui tranche forcément avec ce qu’il a pu connaître, que ce soit dans les tournois universitaires américains, ou dans les différents championnats de France qu’il est régulièrement venu disputer dans l’Hexagone depuis ses 12 ans. Infrastructures, camions d’équipementiers, staffs autour des joueurs, multiples caméras de télévision au bord du parcours, personnel d’organisation nombreux… autant d’éléments qui ne se retrouvent que sur les gros circuits professionnels. « Ça a été une expérience exceptionnelle. Au début, je ne me sentais pas où je devais être, tellement il y avait de choses », reconnaît-il. Même le parcours, sur lequel il s’était déjà rendu avec sa fac à plusieurs reprises, ne lui paraissait pas si familier, ne serait-ce qu’avec les roughs plus épais et les greens plus rapides.