Par

Eléonore De Sousa

Publié le

14 août 2025 à 6h00

À 79 ans, Michel Gauthier n’est pas n’importe quel peintre. C’est un maître de la tradition et plus particulièrement des artistes flamands et hollandais du XVIIe et XVIIIe siècle. « C’est une compétence rare », explique le peintre de Nandy. Il présente aujourd’hui sa toute nouvelle exposition du 11 août au 24 août 2025 à la Galerie 39 de Barbizon.

Michel Gauthier, un peintre éperdument amoureux du nombre d’or

Après avoir pris sa retraite en 2001, cet ancien chef de radiologie de l’hôpital Rothschild situé à Paris, décide de se lancer dans la peinture. Un pari osé pour celui qui n’avait pas cessé de rêver de peinture depuis ses 18 ans. « Mes parents ne voulaient pas que je me lance dans le milieu artistique, ils voulaient que je fasse un métier plus traditionnel », raconte-t-il. Mais la rencontre de son épouse va tout changer. D’origine flamande, il l’a emmené dans la ville de Bruges et dans ses musées : coup de foudre pour l’artiste qui tombe amoureux des artistes hollandais et flamands et de leurs techniques traditionnelles.

Sa préférée ? Le nombre d’or. Aussi appelé « phi » (ϕ), c’est un nombre mystérieux, environ égal à 1,618, que l’on retrouve dans la nature, l’art et l’architecture depuis l’Antiquité. « On dit qu’une forme ou une proportion suit le nombre d’or lorsqu’elle respecte un certain équilibre considéré comme particulièrement harmonieux », précise l’artiste. Exemples bien connus : l’utilisation du nombre d’or par Léonard de Vinci ou par des bâtisseurs des temples grecs. Même dans la nature, ce rapport apparaît : la disposition des pétales de certaines fleurs ou la spirale des coquillages suit souvent cette proportion. « Le nombre d’or, c’est un peu la recette mathématique du beau », affirme-t-il.

Décoré par l’Académie arts-sciences et lettres, il fait bonne impression au carrousel du Louvre

Il en parle avec le sourire aux lèvres. « Je m’en souviens comme si c’était hier. Ma plus belle anecdote est sans doute mon obtention de la médaille de Vermeil par l’Académie des arts-sciences et lettres de Paris », se souvient-il. Alors qu’il exposait ses toiles au carrousel du Louvre, la présidente serait restée bouche bée face à l’une de ses œuvres et lui aurait remis cette récompense. Lors de sa remise de médaille en 2017, il était le seul en France à utiliser cette technique du nombre d’or. « Je ne l’utilise pas toujours, confie-t-il, parfois je ne le fais pas. Mais je remarque que dès que je le fais, 90 % des gens s’arrêtent devant mes tableaux sans s’en rendre compte. C’est assez impressionnant. »

La technique de la loupe est également une autre technique rare qu’il utilise. Assez explicite, elle consiste à utiliser une loupe afin de peaufiner une œuvre ou de la détailler encore plus.

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Des techniques aussi précises comme celles-ci demandent du temps et de la minutie. Les tableaux ne se font pas en 3 jours mais bien en 3 semaines. C’est également pour cela que la peinture est devenue son activité principale. Jusqu’à aujourd’hui, il a vendu 335 tableaux sur 363. Il lui reste donc pour le moment 28 toiles. « Je suis aussi vendu à l’international. En Chine, aux États-Unis, au Canada, au Danemark… » En 2019, une star du cinéma chinois lui avait même acheté un tableau !

Sa prochaine exposition en date : la ville de Barbizon, du 11 au 24 août 2025. Dans la galerie 39 Grande rue, vous pourrez admirer ses toiles tous les jours de 10h30 à 19h30. Entrée libre. « Je serai sur place au besoin », conclut-il.

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