« Mon but est de faire un Monument au(x) vivant(s) partout où il y a un monument aux morts… Il y a du boulot mais selon mes calculs, il me reste encore 46 ans à vivre !  , s’amuse Ar Furlukin. Au début de l’été, l’artiste un brin monomaniaque a installé l’une de ses œuvres devant le Volume, à Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine). Fidèle à lui-même, le plasticien s’est fendu d’une sculpture en forme de radis, son modèle fétiche.

Une sculpture déjà aperçue dans la Métropole

L’histoire d’Ar Furlukin avec Vern-sur-Seiche est toute récente puisqu’elle date de juin 2025. Invité par l’association d’arts plastiques Meltem pour l’inauguration d’une exposition, l’artiste se rappelle : « J’ai eu l’occasion de rencontrer le maire, avec qui le contact est bien passé. Je lui ai logiquement demandé s’il voulait son Monument au(x) vivant(s) et tout est parti de là. »

Quelques semaines plus tard, Ar Furlukin installe sa sculpture iconique devant le Volume. Ou plutôt, la déménage.  Il s’agit de celle qui trônait devant l’aéroport de Saint-Jacques l’année dernière , confie-t-il. Le monumental radis devrait rester en place jusqu’à l’été 2026. « Sauf si des entreprises ou des particuliers de la commune venaient à me commander d’autres petites œuvres, comme mes “radis gargouilles” ou mes “briques radieuses”. Cela permettrait de financer la grande sculpture, et éventuellement d’en faire don à la commune », poursuit-il.

Recréer du lien social

À l’instar de Saint-Jacques-de-la-Lande, la commune de Vern-sur-Seiche est l’une de celles de la Métropole qui se sont fait prêter une œuvre d’Ar Furlukin. Certaines sont permanentes, comme à Châteaugiron, au Sel-de-Bretagne ou à Rennes, aux prairies Saint-Martin. « Le “Monument au(x) vivant(s)” original ! », dixit l’artiste.

« J’ai choisi de mettre des bancs autour de tous mes “Monuments au(x) vivant(s)” car j’ai imaginé ces installations pour recréer du lien social, conclut-il. Ça remplace les lavoirs qui n’existent plus et les bars qui sont de moins en moins nombreux ; c’est un point d’attraction par sa couleur. Les gens viennent s’y asseoir, on y croise des amoureux, des personnes âgées… Tout le monde y fait un passage. »