Une comète illumine le ciel spatial avec sa traînée brillante et colorée – DailyGeekShow.com
Une comète venue d’un autre système stellaire traverse actuellement notre ciel. Son nom : 3I/ATLAS. Ce voyageur interstellaire fascine les astronomes du monde entier. Non seulement parce qu’il est rare, mais surtout parce qu’il pourrait bien être l’un des plus anciens objets jamais observés dans notre voisinage cosmique.
Une comète interstellaire vieille de plusieurs milliards d’années entre enfin dans notre champ d’observation
Le 1er juillet 2025, les télescopes du réseau ATLAS ont repéré une lumière inhabituelle dans le ciel austral. Rapidement, les astronomes ont écarté l’hypothèse d’un astéroïde classique. La vitesse était trop élevée : plus de 209 000 km/h, avec une trajectoire clairement hyperbolique. En analysant ces données, les scientifiques ont compris que 3I/ATLAS ne venait pas de notre Système solaire.
La comète interstellaire repérée au milieu d’innombrables étoiles par les astronomes – Source NASA
Cette comète aurait dérivé pendant 7 à 8 milliards d’années dans la Voie lactée. Au fil du temps, elle a croisé des étoiles, des nuages interstellaires, et subi des poussées gravitationnelles qui ont modifié sa trajectoire. C’est probablement la première fois qu’elle passe à proximité d’une étoile capable de la réchauffer. Ce passage unique déclenche un réveil progressif de sa surface gelée, et offre aux chercheurs une opportunité exceptionnelle.
Des images qui continuent de révéler une activité inédite sur une surface glacée venue d’un autre système
Le télescope spatial Hubble a capturé des images de la comète le 21 juillet. Ce que les astronomes ont vu dépasse les attentes. Une coma asymétrique s’est formée autour du noyau, accompagnée d’un panache de poussière orienté vers le Soleil. Une queue plus discrète s’étire à l’opposé, portée par la pression du vent solaire.
La comète 3I/ATLAS photographiée par le télescope spatial Hubble – Source NASA
Bien que le noyau reste invisible, les données suggèrent qu’il mesure moins de 2,8 kilomètres de rayon. Les vitesses d’éjection de poussières varient selon leur taille : jusqu’à 22 m/s pour les plus fines, et beaucoup moins pour les plus grosses. Cette dynamique indique une activité concentrée sur des zones spécifiques du noyau, probablement dénudées de leur manteau protecteur.
Selon l’astronome David Jewitt, cette répartition des particules, avec une majorité de grains relativement gros, expliquerait la brillance modeste de la queue par rapport à la coma.
Les poussières éjectées et la glace d’eau confirment l’origine lointaine et l’âge extrême de la comète
Ce que transporte 3I/ATLAS pourrait bien remonter aux origines de son système d’origine. En effet, des observations au sol ont détecté la présence de glace d’eau, preuve que cette comète conserve encore des matériaux primitifs. Ces glaces, libérées par l’échauffement, permettent aux chercheurs d’analyser leur composition chimique. Et donc de remonter à l’environnement initial dans lequel la comète s’est formée.
Ainsi, 3I/ATLAS ne se contente pas de traverser notre ciel. Elle nous tend une fenêtre directe sur un passé lointain, situé bien au-delà de notre propre étoile. Chaque observation apporte une pièce de plus à ce puzzle cosmique.
Et si ce corps glacé tenait, dans son cœur, les traces d’une autre genèse ?