La RATP a perdu 37 lignes de bus en Île-de-France, marquant la fin de son monopole historique. C’est le groupe italien ATM (Azienda Trasporti Milanesi), propriété de la municipalité de Milan, qui a remporté l’appel d’offres d’Île-de-France Mobilités et qui va gérer l’exploitation des bus dès le 1er mars 2026. Près de 2 600 équivalents temps pleins vont quitter la RATP pour rejoindre le groupe. Céline Malaisé, présidente de la Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne au conseil régional d’Île-de-France, a dénoncé une « vente à la découpe », mais cette ouverture à la concurrence est surtout une opportunité pour les usagers et les contribuables.
Tout d’abord, le principe même du monopole n’incite pas à garantir un service optimal. Manque de fiabilité du temps de parcours, mauvaise qualité de l’information, expérience-client qui laisse à désirer… Les Franciliens en font l’expérience quotidienne. En introduisant davantage de concurrence, on pousse les opérateurs à offrir un service plus fiable et efficace.
Ensuite, ce modèle a déjà fait ses preuves. À Londres, les usagers profitent de 673 lignes différentes, y compris la nuit lorsque le métro ne fonctionne pas. La plupart sont gérées par des entreprises privées. Pour les communistes, la ville est un « far-west ultra-libéral ». Pour les usagers, l’ouverture du marché leur permet d’accéder à une offre plus abondante. Pendant ce temps, la RATP a été contrainte de quitter le Royaume-Uni en décembre 2024 et de vendre ses trois réseaux de bus londoniens qui étaient en déficit.
Enfin, la RATP devra se réinventer et c’est tant mieux. Elle pourra encore postuler sur les sept lots restants, à condition d’être à la hauteur.
Imprimer cet article 🖨 Enregistrer en PDF cet article📄