Quand ils ont ouvert les portes du camion, stoppé sur l’autoroute A63 à hauteur de la commune de Sestas (Gironde), les gendarmes de la section de recherche de Bordeaux ne s’attendaient pas à tomber sur un chargement aussi conséquent : 1 tonne et 345 kg de cocaïne, cachée dans des caisses en bois. « Une saisie de cet ordre, de cette drogue dure, dans un poids lourd remontant d’Espagne, est assez rare, et même exceptionnelle », indique au Point le lieutenant-colonel Denis Ritter, adjoint au commandant de la SR. Les prises de plus d’une tonne de cocaïne ont le plus souvent lieu dans les zones aéroportuaires.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l’adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Selon le ministre de l’Intérieur sur X, tout est parti d’un renseignement transmis à la section de recherche par la Guardia Civile le mois dernier. Les Espagnols signalaient alors que ce camion était soupçonné de participer à un trafic de stupéfiants entre l’Espagne et la France. Chargés de l’enquête, les gendarmes de la SR ont identifié deux trajets de ce véhicule à destination du nord de l’Europe, selon le Procureur de la République de Bordeaux Renaud Gaudeul. Ayant été avertis d’un nouveau convoi en cours ce dimanche 10 août, les forces de l’ordre l’ont contrôlé dans la foulée alors qu’il remontait l’A63.

Une saisie d’une valeur de 30 à 40 millions d’euros

À Découvrir



Le Kangourou du jour

Répondre



Au vu de l’ampleur de la cargaison et « de la dimension manifestement organisée et internationale des faits, le parquet de la juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux reprenait la direction de l’enquête, confiée en co-saisine à la SR de Bordeaux et à l’antenne Ofast », indique le procureur, « avec l’appui notamment de l’Unité nationale d’investigation ». Selon les informations du Point, le chauffeur du poids lourd, un Espagnol de 36 ans, a reconnu à demi-mot en garde à vue avoir connaissance de la nature de son chargement. Il était jusque-là inconnu des services de sécurité français, sans que l’on sache s’il en était de même dans son pays. Mais il ne s’agit que du convoyeur. « Les investigations vont devoir permettre de trouver les complices et de remonter la chaîne de commandement de ce trafic », poursuit le lieutenant-colonel Ritter, « mais aussi de déterminer depuis quand cette filière était en place et si une partie de la drogue était destinée au marché français ».

La valeur marchande de la drogue saisie est estimée entre 30 et 40 millions d’euros pour une revente en semi-gros, a indiqué à l’AFP la colonelle Christelle Tarrolle, cheffe de l’Unité nationale d’investigation (UNI) de la gendarmerie. « Cette nouvelle saisie confirme la tendance déjà constatée du développement important d’une voie d’importation de la cocaïne en Europe depuis le sud de l’Espagne et du Portugal », a souligné le procureur. Le suspect interpellé était présenté ce jeudi à un magistrat en vue d’une éventuelle mise en examen notamment pour importation de produits stupéfiants en bande organisée. Le parquet a requis son placement en détention provisoire le temps de la poursuite des investigations.

Toute l’actualité à 1€ le premier mois

S’abonner

ou