Selon Günther Steiner, ancien directeur d’équipe en Formule 1, Nico Hülkenberg aurait pu réaliser bien plus s’il avait eu la chance de piloter au bon moment et dans la bonne écurie.
Nico Hülkenberg pensif dans le paddock de Formule 1, 2025 © LAT Images
Dans un entretien accordé à Web.de, Günther Steiner a souligné avec une pointe d’ironie : « Nico a ce talent singulier de choisir le mauvais team au mauvais moment. Plusieurs fois, il était tout proche d’un volant dans une écurie de premier plan, sans jamais y parvenir. »
De son côté, Hülkenberg avait confié il y a quelques années avoir eu une « réelle opportunité » chez Ferrari. « En 2013, des discussions ont eu lieu, mais cela ne s’est pas concrétisé, » expliquait-il, regrettant que ce soit finalement Kimi Räikkönen qui ait occupé le siège en 2014.
L’Allemand a également failli rejoindre Mercedes. Ross Brawn, ancien directeur de l’écurie, a confié sur Formula1.com : « Si Lewis Hamilton n’était pas arrivé à ce moment-là, Nico aurait été notre premier choix. » Depuis, Hamilton a remporté six titres mondiaux au guidon de la marque à l’étoile, devenant l’un des pilotes les plus titrés de l’histoire de la F1.
Une carrière marquée par des équipes hors du top
Plutôt que de piloter pour les leaders, Hülkenberg a évolué dans des équipes moins en vue : Aston Martin, Force India, Racing Point, Renault, Williams, ainsi que Sauber aujourd’hui – sans oublier Haas, sous la direction de Steiner.
« C’est d’autant plus agréable qu’il ait enfin décroché son premier podium, » se réjouit Günther Steiner. « Il le mérite amplement. »
Néanmoins, Steiner estime qu’une vraie chance de titre s’éloigne pour Hülkenberg : « Il faudrait un coup de théâtre extraordinaire pour qu’il obtienne un top-cockpit. Personne ne bâtira un projet autour de lui, il est simplement trop âgé. »
Cependant, il reste un atout précieux pour toute équipe : « Si l’on cherche un pilote expérimenté fiable, capable de livrer des performances solides, Nico est exactement le bon choix. »
Le renouveau de Sauber salué par Steiner
Chez Sauber, où Hülkenberg a récemment offert le premier podium du team depuis 2012, la dynamique est positive. Ce résultat à Silverstone est venu couronner un net progrès du constructeur suisse.
Steiner commente : « Ce que Sauber a accompli cette saison est remarquable. Les progrès sont énormes, la direction prise est bonne. Cela me rend optimiste pour la transition vers Audi en 2026 : l’avenir pourrait être encore meilleur que prévu. »
Points à retenir
- Nico Hülkenberg a souvent frôlé les meilleures écuries, mais a rarement bénéficié d’un top-volant au bon moment.
- Des discussions sérieuses ont eu lieu avec Ferrari ou Mercedes, mais elles n’ont pas abouti.
- Sa carrière s’est principalement déroulée dans des équipes du milieu ou du bas du tableau, limitant ses opportunités de podiums et de titres.
- Son premier podium en F1 est arrivé avec Sauber, symbole des progrès récents de l’équipe suisse.
- Steiner souligne son expérience et sa fiabilité, des qualités toujours appréciées dans un paddock souvent dominé par la jeunesse et le buzz.
- La perspective d’un titre mondial pour Hülkenberg semble aujourd’hui très improbable, mais pas sa valeur comme pilote solide et expérimenté.
- La collaboration Sauber – Audi ouvre une nouvelle page prometteuse dans l’histoire de l’écurie.
En fin de compte, la carrière de Nico Hülkenberg illustre combien le talent peut parfois se heurter aux aléas du choix d’écurie. Après tout, en Formule 1, être au bon endroit au bon moment fait souvent toute la différence – peut-être même plus que le talent pur. Si l’on devait se réjouir d’une chose, c’est que malgré tout, Hülkenberg a su rester un pilote respecté et fiable, un atout sûr dans un monde où l’on cherche souvent moins la stabilité que le buzz. Alors, à quand le prochain pilote qui aura le flair de choisir la bonne équipe dès son premier contrat ? Je parie que ce sera lui – mais seulement si ses conseillers consultent les étoiles un peu plus sérieusement la prochaine fois !
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