L’interception du véhicule a eu lieu sur l’autoroute A63 à hauteur de Cestas (Gironde). Le chauffeur de nationalité espagnole, âgé de 36 ans, a été déféré, au terme de sa garde à vue, devant un magistrat de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux en vue de sa mise en examen.
Une information judiciaire a été ouverte notamment pour importation de drogue en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs, et le parquet a requis le placement en détention du mis en cause qui encourt 10 ans d’emprisonnement.
L’enquête de la section de recherches (SR) de Bordeaux avait été initiée début juillet par un renseignement sur l’implication du camion dans un trafic de stupéfiants, confirmée par ses trajets suspects entre l’Espagne et le nord de l’Europe.
Le 10 août, informés d’un nouveau passage de la frontière, les enquêteurs ont intercepté le poids lourd et découvert à l’intérieur des dizaines de sacs dissimulés dans des caisses en bois, renfermant au total 1.345 kilos de cocaïne.
La valeur marchande de la drogue est estimée entre 30 et 40 millions d’euros pour une revente en semi-gros, a indiqué à l’AFP la colonelle Christelle Tarrolle, cheffe de l’Unité nationale d’investigation (UNI) de la gendarmerie.
« Cette nouvelle saisie confirme la tendance déjà constatée du développement important d’une voie d’importation de la cocaïne en Europe depuis le sud de l’Espagne et du Portugal », a commenté le procureur de la République à Bordeaux, Renaud Gaudeul, dans un communiqué.
L’enquête menée par la SR de Bordeaux, en cosaisine avec l’Office antistupéfiants, a reçu notamment l’appui de l’UNI et du Service central de renseignement criminel. Ces deux unités intégreront, au 1er septembre, la nouvelle Unité nationale de police judiciaire de la gendarmerie nationale (UNPJ) dédiée à la lutte contre la criminalité organisée.