Ils permettent de pimenter la vie de couple et d’échapper au quotidien. À Dijon et en Bourgogne, le nombre de « love room » ne cesse de grimper ces dernières années. Un phénomène qui prend de l’ampleur, pour le plus grand bonheur des propriétaires de ces logements romantiques et sensuels.
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Une décoration sensuelle, des pétales de fleurs, des lumières tamisées, des accessoires coquins et parfois même une balançoire et une croix intrigantes… cet appartement pas tout à fait comme les autres porte un nom : on l’appelle « »love room » ». On en compte une trentaine à Dijon. Ces logements dédiés à l’amour permettent de partager un moment intime à deux… et parfois une soirée pimentée.
De nombreuses « love rooms » sont accompagnées d’accessoires : sextoys, lubrifiant, menottes, masques. Des fauteuils tantra, des balançoires plaisir ou des croix de Saint-André sont parfois à la disposition du couple pour une évasion coquine.
Dans « l’expérience sensuelle » se trouve un fauteuil tantra, qui permet de tester de nombreuses positions sur le plan sexuel.
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© Lorene Creuzot
Charles est le propriétaire de deux « love rooms ». C’est en 2016 que le jeune homme originaire de Dijon s’est lancé, avec l’acquisition d’un premier bien qu’il nomme « l’expérience sensuelle ». Un appartement de 52 m² basé dans le centre-ville, disposant notamment d’un espace balnéothérapie. Il y a aussi la possibilité d’y ajouter des accessoires érotiques comme une balançoire plaisir, un objet qui permet une multitude de positions sexuelles. « Ça a été un succès dès le début. J’avais entre deux et trois réservations par semaine, et c’était très prisé à la Saint-Valentin, les jours fériés ou pour le Nouvel An. »
« L’expérience bien-être » dispose aussi d’un jacuzzi.
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© Lorene Creuzot
En 2020, Charles décide d’acheter un deuxième logement : « l’expérience bien-être ». Un appartement de 70 m², cette fois-ci plus romantique qu’érotique. « J’ai vu qu’il y avait beaucoup de demandes. Le premier était un test. Je savais que le deuxième allait fonctionner. J’ai donc mis plus de moyens avec un home cinéma par exemple. Il est un peu plus haut de gamme. »
« La Darcia del amor » va ouvrir ses portes dans deux semaines.
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© Lorene Creuzot
Comme Charles, Carlos s’est, lui aussi, lancé dans l’aventure. Dans deux semaines, sa « love room » située Rue de Vosges, « la Darcia del amor », ouvrira ses portes. Un appartement qu’il a entièrement rénové pour pouvoir accueillir sa future clientèle, après y avoir habité pendant plusieurs années.
C’est surtout une question d’envie. C’est plus rémunérateur.
Carlos
Futur propriétaire d’une love room
La croix de Saint-André fabriquée par Carlos.
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© France Télévisions
Carlos a hâte de recevoir ses premiers clients dans la « Darcia del amor ». Une balnéothérapie se trouvait déjà dans l’appartement, ainsi qu’une croix de Saint-André que qu’il a lui-même fabriquée. « L’appart est rouge bordeaux et noir avec des couleurs japonisantes. Pour la décoration, j’ai chiné et j’ai commandé des accessoires érotiques sur internet. »
Aujourd’hui, on trouve une trentaine de « love rooms » à Dijon. Un nombre qui ne cesse d’augmenter depuis la pandémie. « Les gens veulent changer leur quotidien. Ça permet de casser la routine des couples, même des Dijonnais viennent chez moi. Pendant un soir, papa et maman vont se faire leur bulle de bien-être, et puis on peut pimenter le séjour avec des accessoires », explique Charles.
On est dans une ambiance où les amoureux vont pouvoir s’amuser.
Carlos
Futur propriétaire d’une love room
Tout accessoire est un extra, à payer en plus de la nuit. Sextoys, lubrifiant, masques, menottes, balançoire plaisir, fauteuil tantra… Tout est disponible pour ceux qui souhaitent se laisser tenter. « On a beaucoup de jeunes, de jeunes retraités. On a aussi des gens qui font halte à Dijon pour se reposer et qui choisissent de vivre une expérience atypique. » Charles est par exemple de plus en plus sollicité par des étrangers.
Charles a acquis son premier logement en 2016.
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© Lorene Creuzot
Et la « love room » semble être une expérience qui attire de nombreux couples. Les logements de Charles sont souvent pris lors des grandes vacances, mais aussi les week-ends. En moyenne, il touche entre 200 et 300 euros par mois grâce à ses deux biens. Carlos lui se montre très confiant quant à la future ouverture de son logement, qui devrait couter entre 140 et 160 euros la nuit. « On va le mettre un peu moins cher au début, recevoir les clients comme il faut pour avoir de bons retours. Il y a des choses à faire pour que ça fonctionne. »