« Les parasols emprisonnent la chaleur. Les clients ne veulent pas y aller. »

Les plus radicaux gardent leur terrasse pliée. C’est le cas de la Cucina di mamma. Son extérieur, dans un angle de la place Bouillaud, ne bénéficie ni d’arbres, ni d’ombre, ni d’air. « Les parasols emprisonnent la chaleur, explique la responsable. Ce weekend, il y a fait 52 °C, les clients ne veulent pas y aller. » Les chaises resteront empilées jusqu’à une baisse significative du mercure. « Faut respecter les gens », appuie Giuseppe Barbera, le patron. Il peut compter sur sa salle à l’étage, climatisée à 19 °C et adorée par sa clientèle.

Des irréductibles du repas à l’extérieur

L’Italien We love Italy, rue Hergé, a aussi rangé ses tables extérieures, mardi. Le secteur est dépourvu d’ombre naturelle et les pavés jouent le rôle de radiateurs. « La chaleur est infernale, personne ne vient (en extérieur) », confirme Yves Fiossi, le gérant. Jeudi, un poil moins étouffant que le début de semaine, il a tout de même tenté le coup. « On a eu deux-trois clients », confie une serveuse. Les fanas de pâtes et pizzas préfèrent s’asseoir à l’intérieur, dans l’axe du ventilateur.

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Certains résistent à l’appel de la clim’. «Les gens viennent quand même », note Kinah Phanitdasack, serveuse au François-Ier, place Louvel. Les tables, sous les arbres et à proximité de la fontaine, bénéficient d’un brin de fraîcheur. « On a du monde même quand il fait chaud, des touristes notamment », avance Maximilien Martin, cogérant du restaurant le Lion rouge, de l’autre côté de la place. Angel et Sofía Cabreras, un couple d’Espagnols attablés place des halles, confirment : « La chaleur ne nous dérange pas, à Salamanque on a pire. On mange léger, genre une salade, et ça passe. »

Bouteilles, éventails et heure espagnole

Face à l’aridité et pour satisfaire les irréductibles du repas à l’air libre, les restaurateurs modifient leurs pratiques. Place Louvel, Kinah Phanitdasack a passé des consignes à ses collègues serveurs : « On pose beaucoup de bouteilles d’eau sur les tables et on les remplace dès qu’elles sont vides. On propose des éventails aux personnes fragiles. » Les après-midi les plus torrides, l’équipe de la brasserie plie boutique et rouvre vers 17h.

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Razaul Karim Nahid n’a pas dressé les quelques tables posées au soleil, devant son restaurant indien de la place du Commandant-Raynal. « Le midi, les gens préfèrent l’intérieur, explique le cogérant du Wondaal. Le soir, ils viennent plus tard, on commence le service en terrasse à 20h voire 21h. » Angoulême sur le point de passer à l’heure espagnole.