Si vous avez besoin d’une boîte de médicaments ce samedi, coincé entre un jour férié et un dimanche, vous risquez d’avoir du mal à la trouver. De nombreuses pharmacies annoncent vouloir rester porte close, à l’appel de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), pour protester contre la baisse à venir des remises commerciales. Ce système, encadré par la loi, leur permet d’acheter les médicaments moins cher qu’au prix réglementé aux fournisseurs.

D’après l’USPO, 92 % des pharmaciens ont l’intention de fermer ce samedi. Un nombre à prendre avec prudence, puisqu’il est basé sur un simple sondage auprès d’officines… et que celles les plus en colère sont sans doute les plus motivées pour y répondre.

Toujours est-il que de nombreuses pharmacies ont annoncé d’elles-mêmes qu’elles fermeront, notamment sur les réseaux sociaux. Dans le même temps, les Agences régionales de santé (ARS) ont déjà prévenu les habitants de possibles difficultés à trouver un commerce à la croix verte.

Pharmacies réquisitionnées

Dès lors, comment anticiper pour ne pas galérer à pied ou en transports ? Solution la plus simple, recommandent les ARS en priorité : appeler votre pharmacie habituelle pour savoir si elle est ouverte.

L’État a aussi décidé de réquisitionner certaines officines afin de maintenir un service médical accessible. Il en a le droit, même si les pharmaciens ne sont pas officiellement en « grève » – ils répondent à un simple appel à « fermeture », et peuvent par exemple poser des congés, ce que beaucoup avaient déjà prévu pour faire le pont de l’Assomption.

Plusieurs ARS ont déjà communiqué, sur leur site, la liste des officines déclarées ouvertes ou réquisitionnées pour assurer la continuité des prises en charge médicales. Cela vous permet de savoir, secteur par secteur, laquelle ou lesquelles seront bel et bien ouvertes ce samedi. Vous les trouverez ici pour la région Bourgogne-Franche-Comté et ici pour la Nouvelle-Aquitaine, par exemple.

« L’impression qu’on fait le pont… »

« L’accès aux officines dans les départements les plus impactés par cette journée (Saône-et-Loire, Côte-d’Or et Yonne) doit être réservé prioritairement aux situations d’urgence », prévient cependant l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté.

S’il est tout aussi en « colère » contre le gouvernement, le deuxième grand syndicat de pharmaciens, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, n’appelle pas à garder porte close ce samedi. « Le 16 août tombe dans un week-end de trois jours, donnant l’impression qu’on fait le pont », nous confiait il y a quelques jours son président, Philippe Besset.