Par
Rémy Mességué
Publié le
15 août 2025 à 13h05
Rendez-vous était donné autour de midi après l’entraînement du matin. Valentin Delpy est arrivé un peu après. Mais il est tout excusé ! En effet, le jeune demi d’ouverture de Colomiers finissait de s’exercer aux tirs au but,avec une réussite certaine malgré les chambrages de certains de ses partenaires. L’occasion pour Actu Rugby de vous le faire découvrir dans un portrait.
Six mois en passant par toutes les émotions
Il faut dire, qu’à 21 ans, le garçon a connu un condensé en six mois, de ce que peut être la carrière d’un rugbyman dans son intégralité. Un match en Top 14 à Clermont avec le Stade Toulousain le dimanche, puis un prêt immédiat à l’USAP. L’occasion d’acquérir de l’expérience en accéléré : « Tout s’est passé très vite ! Je jouais le dimanche avec Toulouse et le lendemain j’étais a Perpignan. Puis j’ai joué le samedi d’après avec l’USAP. Ça a été assez rapide mais ça s’est très bien passé parce que le groupe était vraiment incroyable. C’était dur, mais je pense que ça m’a beaucoup servi. »
Valentin Delpy anime déjà la ligne d’attaque de Colomiers durant cette pré-saison. (©Colomiers Rugby)
D’autant plus qu’avec les Catalans, Delpy va connaître la tension d’un match de barrage Top 14 / Pro D2 dans un endroit qui ne vit que pour le ballon ovale : « Le contexte de la ville, c’est différent de Toulouse, c’est plus petit, ils vivent vraiment pour le rugby. C’était vraiment particulier, mais j’ai beaucoup apprécié et je pense que ça m’a beaucoup servi. Même ce match de barrage ça reste un souvenir dur mais aussi un bon moment à la fin grâce à la victoire. C’était vraiment du relâchement qu’il y avait après tous les efforts entrepris pour se sauver. »
Colomiers pour se rapprocher des siens
Alors, suite à toutes ces émotions, il a fallu redescendre. Et quoi de mieux que le cadre familial de Colomiers, pour se rapprocher de chez soi et retrouver un environnement qu’il connaît ? Un choix assez naturel pour son entraîneur Florian Nicot : « C’était une opportunité pour tout le monde, pour le Stade Toulousain, pour nous et le joueur. C’était la meilleure opportunité possible pour qu’il s’épanouisse, qu’il continue de progresser et qu’il ait beaucoup de temps de jeu avec nous en étant toujours pas loin de sa structure si elle a besoin. »
Même son de cloche du côté du joueur : « Lorsque j’étais à Perpignan, je continuais les cours à Toulouse (il est en formation dans une école d’ostéopathie, NDLR), je devais faire la route tous les jeudis. Revenir à Colomiers c’est franchement bien. Pour l’école, la famille, les amis. Même le cadre ici est super et le groupe est bien. »
Des amis qui ne sont jamais très loin lorsqu’il faut se vider la tête et se changer les idées. Par petits groupes, ils enfourchent le vélo et les voilà partis pour de belles sorties comme il l’explique : « Pendant les périodes hors saison j’aime faire du vélo avec les copains. L’été dernier ça m’avait remis en forme. On roulait deux, trois fois par semaine. Pendant les vacances on a fait le tour du lac Léman. On est parti tôt le matin, on a mangé tranquille, on a fait quasiment 180 bornes. »
Le golf pour se changer les idées… mais rarement seul
Et lorsque ce n’est pas un guidon qu’il tient entre les mains, vous pourriez le retrouver avec un club de golf. Sa deuxième passion derrière le rugby, lorsqu’il en parle, la voix se fait plus claire et le débit s’accélère : « Je suis allé cinq jours avec mon père à Bordeaux. On a fait un petit voyage golf. Ça fait longtemps que je joue. J’ai fait quelques parties avec les joueurs de Perpignan aussi. Chaque fois j’essaie de me trouver des personnes avec qui jouer selon le club où je suis. » Il ajoute en riant, pour éviter de se faire taper sur les doigts : « Je joue de temps en temps, lorsque j’ai du temps libre, parce que ça fatigue aussi. »
Cependant, il sera très rare que vous croisiez Valentin Delpy seul, le garçon a besoin d’être entouré : » J’aime être en groupe de deux ou trois. Ça m’est arrivé de partir tout seul à vélo mais je suis moins fan, c’est un peu moins marrant. Alors que si on y va à deux ou trois on rigole et on prend moins le vent. Au golf, y aller tout seul j’ai du mal. À part aller au practice, mais faire le parcours tout seul j’ai du mal. »
J’aime bien les trails, la rando, être dehors avec les copains, on rigole. C’est pareil au golf, le golf c’est bien, il y a des jolis paysages mais il faut les copains !
Valentin Delpy
Demi d’ouverture de Colomiers
Nul doute que dans son nouveau club de Colomiers il trouvera des partenaires prêts à l’accompagner pour des parties endiablées sur les parcours de Toulouse et sa banlieue mais attention, « en voiturette, pas en marchant, il ne faut pas se fatiguer. »
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.