Dans le Colorado, des lapins arborant d’étranges excroissances semblables à des tentacules ont été photographiés et massivement partagés sur les réseaux sociaux. Malgré leur apparence surprenante, les autorités rassurent : il n’y a aucune raison de s’inquiéter.
Des lapins avec des tentacules… et ce n’est pas un montage ! À Fort Collins, dans le Colorado, un étrange phénomène intrigue les habitants : des lapins à queue blanche exhibant de spectaculaires excroissances noires, rappelant des tentacules, ont été aperçus à plusieurs reprises, rapporte le Guardian.
Leurs photos, partagées sur les réseaux sociaux, ont très vite attiré l’attention et valu à ces animaux les surnoms de “lapins Frankenstein”, “lapins zombies” ou encore “démons lapins”, tant leur allure semble tout droit sortie d’un film d’horreur.
Un virus bénin
Pourtant, malgré leur allure surprenante, il n’y a pas de quoi paniquer, garantissent les scientifiques. Ces excroissances sont provoquées par le virus de Shope, un papillomavirus qui déforme la peau des lapins à queue blanche. Relativement fréquente dans le Midwest américain, cette affection reste spectaculaire, certes, mais relativement bénigne : tant que ces malformations n’entravent ni leur vue ni leur capacité à se nourrir, les lapins se portent bien et continuent leur vie presque normalement. Chez eux, le système immunitaire parvient généralement à combattre le virus, et les tumeurs finissent par disparaître naturellement.
Le virus se transmet principalement par les tiques et les puces, voire de moustiques, mais peut aussi passer d’un lapin à l’autre par contact direct. Il ne représente aucun danger pour l’homme ni pour les autres animaux, ce qui permet de contempler ces créatures fascinantes en toute sécurité. Les autorités locales recommandent simplement de garder ses distances et d’observer ces petits mutants… de loin, pour leur bien-être comme pour le nôtre.
Découvert dans les années 1930, le virus de Shope a sans doute inspiré le mythe du jackalope, ce fameux lapin cornu du folklore américain. Mais cette curiosité intrigante a également permis aux chercheurs de mieux comprendre les liens entre virus et cancers, notamment dans le cas du papillomavirus humain, responsable du cancer du col de l’utérus.