Le plus beau tronçon

Antoine. Après avoir traversé le pont de Sireuil, on longe pendant plusieurs centaines de mètres la Charente…

Le plus beau tronçon

Antoine. Après avoir traversé le pont de Sireuil, on longe pendant plusieurs centaines de mètres la Charente. On quitte ensuite quelques instants les chemins blancs pour tourner à gauche. La route se cabre, pas longtemps, on passe la voie ferrée et là… bienvenue en Toscane. Ici, sur ce tronçon, les chemins blancs serpentent entre les vignes. On se croirait presque sur la course cycliste de la fin de l’hiver qui traverse le vignoble toscan et trace une boucle autour de Sienne : Les Strade Bianche, les bosses et les cyprès en moins. Paysage de carte postale, quelques coups de pédales hors du temps, puis l’on revient sur les bords de Charente, tout aussi bucoliques jusqu’à l’écluse de Mosnac. Ici, on peut observer une superbe vue du bourg de Saint-Simeux sur une petite butte. Les vignes, le fleuve, la belle pierre. La Charente condensée sur un kilomètre. Le passage sur le pont de Bourg-Charente, avec le château d’un côté, le restaurant la Ribaudière de l’autre est aussi un régal.

La Flow Vélo offre une jolie vue sur le village gabarier de Saint-Simon.

La Flow Vélo offre une jolie vue sur le village gabarier de Saint-Simon.

CL

Julie. Clairement, entre Vibrac et Cognac, on en prend plein la vue. Durant cette petite trentaine de kilomètres, on ne quitte quasiment pas la Charente. Ombre et fraîcheur garantis. Ça tombe bien : c’est ce qu’on cherche en ce moment. Un coup d’œil à droite pour admirer Saint-Simon qui s’étend le long du fleuve. Un coup d’œil à gauche pour contempler le pont de Vinade, à Bassac. Le plongeon est tentant. Jarnac et Bourg-Charente nous offrent leurs plus atours. Un peu plus loin, l’Yeuse veille sur les Jardins respectueux. Le château de Bagnolet, superbe demeure de la Maison Hennessy, nargue le domaine de Châtenay, qui attend toujours son réveil. Enfin, c’est l’arrivée à Cognac et l’accueil par la porte Saint-Jacques nouvellement rénovée. Vraiment mon coin préféré.

Le pont de Vinade, à Bassac… et un petit ponton qui invite à tremper ses pieds.

Le pont de Vinade, à Bassac… et un petit ponton qui invite à tremper ses pieds.

CL

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Pour manger

Antoine. Les Copains d’abord à Cognac. Après 65 bornes dans les pattes, le petit ponton qui s’avance sur la Charente, à l’ombre des arbres prend des airs de paradis. On est à Cognac, à la guinguette les Copains d’abord. Idéal pour une pause déjeuner. Le bruit apaisant de l’eau qui coule, la vue sur le Pont neuf et le château de Cognac, c’est idéal pour recharger les batteries. Comme on est des sportifs, on a opté pour une salade. Gourmande, copieuse et très bonne. De quoi repartir pas trop lourd.

Sur le parcours, on peut également s’arrêter à la Géo Ferme de Saint-Simeux. Ouverte le dimanche midi et les soirs de semaine.

Julie. Sans s’écarter de la Flow Vélo, les adresses sont multiples à l’arrivée à Cognac pour la pause déjeuner. J’ai choisi la guinguette Le Pont qui bouge, sur la place du Solençon, juste en face de la porte Saint-Jacques. Une cuisine sans chichi, une équipe sympa, des tables à l’ombre. Un grand verre d’eau pétillante et une salade césar m’ont redonné suffisamment de force pour tirer jusqu’à Saintes. Mais si j’avais su qu’en quelques coups de pédale, je pouvais me poser au Port du Lys, à Salignac, j’aurais peut-être fait taire mon estomac avec une barre de céréales.

La pause

Antoine. Pas très original, certes, mais très efficace : le Bain des dames à Châteauneuf-sur-Charente. De quoi se rafraîchir et piquer une tête s’il fait chaud. Manger une glace, prendre un petit shot de sucre avant de repartir. Se reposer dans l’herbe et même regonfler son vélo. Une pompe en libre-service permet en effet de ne pas repartir à plat.

Julie. Le Bain des Dames est une pause évidente. Mais pas besoin d’une guinguette ou d’un snack pour se poser en bord de Charente. Une table à l’ombre, au petit port de Juac, à Saint-Simon. Un ponton pour tremper ses pieds sous les voûtes du pont de Bassac… J’ai particulièrement apprécié le mobilier urbain de Saintes pour la pause finale en attendant le train. Un brumisateur et des transats en bois, voilà une belle idée.

On n’a pas aimé

Julie. Je suis certainement chauvine mais pour moi, le meilleur morceau est en Charente. De l’autre côté de la frontière, dans le 17, les grandes lignes droites succèdent aux grandes lignes droites. Souvent loin du fleuve, au milieu des champs avec très peu d’ombre. Heureusement, plusieurs guinguettes permettent de remplir la gourde, à Salignac, Brives-sur-Charente, Rouffiac… Et les cigognes viennent égayer le parcours. Dans les champs à côté, dans les airs juste au-dessus de nos têtes. Ça, c’est, pour moi, un super spectacle.

C’est le ballet des cigognes, côté Charente-Maritime.

C’est le ballet des cigognes, côté Charente-Maritime.

CL

Antoine. Partir d’Angoulême lorsqu’on arrive de Marthon, ne doit vraiment pas donner envie aux touristes de s’arrêter. En guise d’arrivée : la ZI numéro 3. C’est là que se trouve notre siège, certes, mais l’arrivée par le rond-point de Locatoumat n’est pas des plus glamours. Sans compter que des bouts de verres jonchent la piste cyclable çà et là. Ce serait dommage de crever en pleine zone industrielle. En plein cagnard qui plus est…