Par
Léa Afonso
Publié le
15 août 2025 à 18h12
Le débat sur l’accès des chiens dans les transports en commun de Toulouse refait surface. C’est à travers une pétition citoyenne qui appelle à une révision des règles actuelles de Tisséo, que les discussions reviennent dans la Ville rose. Alors que des propriétaires d’animaux réclament une meilleure inclusion de leurs — grands — compagnons à quatre pattes, que répond l’autorité des transports en commun dans l’agglo ?
Une pétition qui interpelle
Lancée sur la plateforme MesOpinions.com, la pétition intitulée « Chiens à Toulouse : acceptons-les dans les transports en commun ! » a rassemblé plusieurs milliers de signatures en quelques semaines, plus de 22 000 à l’heure de l’écriture de cet article. Ses auteurs pointent du doigt l’interdiction faite aux chiens de grande taille d’accéder aux bus, trams et métros toulousains.
Selon eux, cette règle pénalise « les citoyens sans voiture » et entraîne de fait des discriminations. « Dans une société qui se veut inclusive, pourquoi exclure les chiens des transports publics, alors qu’ils sont déjà les bienvenus dans d’autres grandes villes européennes comme Berlin ou Genève ? », s’interroge Claire, signataire de la pétition, dans les commentaires.
La réponse ferme de Tisséo
Alors que Tisséo a toujours invoqué des raisons de sécurité sur ce sujet, que répond l’organisme face à cette mobilisation ? Interrogée par Actu Toulouse, l’autorité des transports en commun dans l’agglo rappelle fermement sa réglementation actuelle.
Sont acceptés uniquement : « Les chiens guide d’aveugle et d’assistance pour les PMR ; les animaux domestiques de petite taille portés sous le bras ; les animaux domestiques transportés dans des panières fermées ». Les chiens de grande taille, même tenus en laisse et muselés, restent donc interdits.
L’organisme justifie sa position par des enjeux de sécurité et de cohérence opérationnelle. Tisséo évoque notamment des incidents passés, des tensions entre conducteurs et usagers, et des risques spécifiques aux infrastructures souterraines du métro, comme les portes automatiques pouvant coincer les laisses.
Tisséo met aussi en avant le résultat d’une étude interne, menée en 2024, selon laquelle la majorité des usagers interrogés n’accorderaient pas de priorité à l’autorisation des chiens dans les transports. Tisséo conclut : « Nous privilégions la sérénité de nos équipes, la sécurité des voyageurs, et le bien-être des animaux eux-mêmes, qui ne sont pas à l’aise dans des environnements aussi exigus et stressants ».
Une réglementation jugée trop rigide ?
Malgré ces arguments, les signataires de la pétition, via les commentaires, montrent leur mécontentement, car cette règle ne s’applique pas dans d’autres métropoles françaises comme Paris ou Marseille. « Pourquoi Toulouse ne pourrait-elle pas suivre ce modèle, qui a déjà fait ses preuves ? », questionne une autre signataire.
Mais Tisséo n’en démord pas et entend bien maintenir la réglementation actuelle.
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