Après dix mois d’investigation, la police judiciaire nantaise vient de réussir un gros coup de filet dans l’Ouest. Tout démarre en octobre 2024, lorsque l’office antistupéfiants (Ofast) se penche sur deux frères, originaires du quartier de la Bottière, à Nantes, et « suspectés d’être à la tête d’un important réseau d’approvisionnement en stupéfiants », dévoile ce jeudi le procureur de Nantes dans un communiqué.
Le « go-fast » de trop
Au volant de puissants véhicules (qu’ils changeaient chaque semaine), détaille le ministère public, les deux frères de 23 et 26 ans réalisent, de nuit, des convois de type « go-fast » pour se rendre sur des aires de repos ou des sorties de péage afin de récupérer des « quantités importantes » de résine de cannabis, et de les ramener dans l’agglomération nantaise. De telles expéditions sont repérées à Brest, Agen (Lot-et-Garonne), Toulouse (Haute-Garonne), Poitiers (Vienne) ainsi qu’en région parisienne.
Dans la nuit du 10 au 11 août, les surveillances de l’Ofast permettent d’anticiper un de ces « go-fasts » à destination de Marcoussis (Essonne). Une importante quantité de produits est « déchargée au domicile familial des deux frères », à Basse-Goulaine (Loire-Atlantique), en périphérie de Nantes.
350 kg de cannabis et trois armes à feu
Les policiers interviennent. Trois personnes sont interpellées, « dont l’un des frères suspectés ». À son domicile sont retrouvées dix valises contenant un total de 350 kg de résine de cannabis, 12 600 euros et 3 armes à feu. Six kilos d’herbe sont également saisis chez les deux autres complices.
« Les enquêteurs investissent par ailleurs un appartement au cœur de la Bottière, servant d’appartement » nourrice « et situé à une centaine de mètres d’un point de deal majeur de cette cité », décrit le procureur de Nantes.
Détention provisoire
Deux personnes y sont interpellées et, là encore, les forces de l’ordre mettent la main sur « 4 kg de résine de cannabis, plusieurs dizaines de doses de cocaïne prêtes à la vente ainsi que tout le matériel de conditionnement ». Cinq véhicules sont également saisis. Un « lien formel est établi » avec la filière d’approvisionnement des deux frères.
Les cinq mis en cause ont été déférés devant un juge d’instruction et placés en détention provisoire.