SFR se refait une santé financière à coups de milliards effacés… mais c’est surtout une nouvelle coiffure qu’il lui faut pour séduire un repreneur. Entre dettes allégées et clients évaporés, l’opérateur joue les séducteurs en quête de second souffle.
L’année 2024 aura laissé des traces chez SFR. L’opérateur a perdu 1,3 million d’abonnés, enregistré une chute de 5,6 % de son chiffre d’affaires et vu son Ebitda plonger de 9,4 %. Pourtant, le groupe affiche un sourire en coin : il vient d’effacer 8,5 milliards d’euros de dettes. Objectif ? Redevenir attractif sur un marché des télécoms où les rumeurs de rachat reprennent de plus belle.
Malgré des pertes abyssales en mobile (-1 million de clients) et en fixe (-258 000 abonnés), la direction met en avant un « redressement » : au premier trimestre 2025, SFR aurait regagné 17 000 abonnés mobiles (hors prépayés). Un timide rebond qui contraste avec l’hémorragie des années précédentes. Et si la fibre tire son épingle du jeu (+256 000 abonnés), le tableau reste sombre.
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Opération séduction : qui pour reprendre le flambeau ?
Avec une dette ramenée à 15,1 milliards (contre 23,6 milliards initialement), Altice France respire… et ouvre la porte à une éventuelle cession. Selon plusieurs sources, Orange, Bouygues Télécom, voire des investisseurs saoudiens ou émiratis, auraient jeté un œil sur le dossier. Mais l’affaire s’annonce corsée.
D’abord, les autorités antitrust françaises risquent de freiner toute offre de fusion entre opérateurs existants. Ensuite, reprendre SFR implique de digérer une marque en perte de vitesse, concurrencée par Free et son modèle low-cost. Sans oublier la vente en cours de XpFibre, la filiale fibre d’Altice France, évaluée à 2 milliards d’euros, une opération cruciale pour alléger encore la dette.
Malgré ces défis, la direction garde le cap. Arthur Dreyfuss, PDG d’Altice France, évoque un « nouveau chapitre », promettant croissance et stabilité financière. Un discours qui sonne comme un appel du pied aux repreneurs. Mais les prétendants devront aussi convaincre les régulateurs et composer avec des infrastructures moins performantes que celles de ses rivaux.
Reste une inconnue : la stratégie de Patrick Drahi, actionnaire majoritaire. Après avoir sauvé SFR du gouffre financier, acceptera-t-il de lâcher du lest ? Les mois à venir diront si cet effort de charme débouche sur un mariage… ou un nouveau plan de sauvetage.
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