Kyiv continue de répondre à l’invasion de la Russie en visant des infrastructures stratégiques. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Ukraine a tiré des dizaines de drones sur le territoire russe. L’attaque a fait trois blessés et provoqué des incendies dans deux régions du sud du pays, notamment dans une raffinerie de pétrole, ont annoncé les autorités russes.
«L’attaque a provoqué un déversement de produits pétroliers qui ont pris feu à la raffinerie de pétrole de Volgograd», a indiqué Andreï Bocharov, le gouverneur de cette région située à près de 500 kilomètres de la ligne de front, dans un communiqué sur Telegram.
Un autre drone ukrainien a frappé une voiture et blessé trois personnes dans la région de Belgorod, a indiqué son gouverneur, Viatcheslav Gladkov, qui a publié une vidéo montrant la voiture en flammes et des débris éparpillés dans la rue.
«Les services d’urgence sont sur place», a-t-il ajouté sur Telegram. Pour l’heure, les autorités ukrainiennes n’ont pas commenté l’attaque.
Depuis que Vladimir Poutine a lancé son offensive militaire à grande échelle contre l’Ukraine en février 2022, Kyiv répond par des frappes sporadiques de drones en ciblant méthodiquement des lieux situés à des centaines de kilomètres de sa frontière avec la Russie.
Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir intercepté 44 drones ukrainiens au cours du raid mené entre mercredi soir et ce jeudi matin, dont sept au-dessus de la Crimée, péninsule annexée par la Russie en 2014.
Ces attaques sont survenues à la veille d’un sommet crucial en Alaska entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. A l’approche de cette rencontre, les forces russes poussent sur le front de l’Est et ont récemment conquis plusieurs villages ukrainiens.
«Il y aura des conséquences très graves» pour la Russie si elle n’arrête pas la guerre, a martelé Donald Trump en conférence de presse mercredi soir, sans donner de détails. Auprès des dirigeants européens, le président américain a fait part de son souhait d’organiser «rapidement une seconde rencontre entre le président Poutine, le président Zelensky» et lui-même, «s’ils veulent que je sois là». Toutefois, Donald Trump a prévenu : tout va dépendre de la teneur de son tête-à-tête avec le chef du Kremlin.