« C’est une phase test: si ça marche, je reste ». Jean-Pierre Speidel, créateur des parcs Belle Époque, espère beaucoup de sa nouvelle attraction, installée dans la gare du Sud jusqu’au 30 septembre.

Après la fermeture de deux de ses parcs permanents – Castel-Des-Deux-Rois et Cimiez –, le collectionneur d’art forain cherche à rebondir.

Seul le Belle Époque du parc Carol-de-Roumanie reste ouvert, avenue de Fabron. S’il envisage un nouveau parc, « peut-être à Menton, dans un grand domaine », pour l’instant, c’est avenue Malaussena qu’il propose des animations foraines d’antan.

3 euros le tour ou 2 euros avec une carte abonnement et nous voilà, pédalant sur un manège à vélos ou basculant de droite à gauche sur une otarie.

Des manèges écologiques

À l’intérieur, juste après le flipper Avengers ou le panier de basket high-tech, se trouvent désormais, un carrousel, un orgue de barbarie, un chamboule-tout, un manège à vélos et toutes sortes d’attractions, nostalgiques d’un ancien temps.

Des installations pensées pour divertir parents et jeunes enfants, « sans écran ni aucun artifice. Les fêtes foraines d’aujourd’hui ne font pas rêver. J’aimerais mettre des étoiles dans les yeux des familles, leur rappeler qu’avant l’ère numérique, on savait s’amuser. »

Antiques et modernes à la fois, les attractions de Jean-Pierre Speidel sont à propulsion parentale, 100% écologiques.

L’idée? « C’est simple, on enlève les moteurs des vieux manèges, on les remplace par un système de pédalage ou un guidon: les parents remplacent le moteur », activant les attractions eux-mêmes.

« Je veux faire tous les manèges maman! Allez, dépêche-toi s’il te plaît. » Triska trépigne d’impatience, mais pour Sylvie (1) dégoulinante de sueur, « c’est du sport! »

La gare du Sud, un tremplin

La Niçoise apprécie ces attractions, elle a même convaincu une amie de venir avec ses enfants. « J’ai fêté l’anniversaire de Triska dans le parc de Cimiez, il y a trois ans. J’y allais souvent, c’est dommage qu’il ait fermé. Mais bon, il reste celui de Carol-de-Roumanie, même s’il est plus loin. »

À l’image de Sylvie, Jean-Pierre Speidel reconnaît quelques têtes. Dès l’ouverture, de nombreux clients réguliers des autres parcs Belle Époque sont venus. Mais l’homme n’est pas rassuré pour autant: les visiteurs sont rares.

« Malgré une bonne saison en juillet, la canicule dissuade et puis les locaux sont en vacances. Je pense qu’il y aura plus de monde à la rentrée. »

Le directeur espère surtout la réouverture de son parc à Cimiez et il n’est pas le seul. Sylvie « n’attend que ça ». Une pétition est d’ailleurs lancée, avec plus de 1.000 signatures déjà récoltées.

1. Le prénom a été modifié.