Dans un premier temps offensif, le ministère de l’Intérieur avait finalement fait un pas de côté au cœur du mois d’avril au sujet des dissolutions envisagées des deux groupes supporters ultras stéphanois : les Magic Fans et les Green Angels. Depuis, les dirigeants stéphanois ont à nouveau rencontré des représentants du ministère de l’Intérieur en juin, avant que le soufflé ne retombe un peu plus.
Pourtant, au cours de l’été, d’autres discussions se sont tenues. Premièrement, entre la Ligue de football professionnel et le ministère de l’Intérieur, accouchant d’une « convention pour la sécurisation de l’organisation des matchs de football professionnel ».
Mais de celle-ci suivrait une petite sœur qualifiée par ces acteurs de « convention locale de sécurité », qui n’a pas encore été officialisée. Engageant, notamment, la Préfecture de la Loire, la Métropole de Saint-Etienne ou encore l’ASSE, elle comporterait une flopée de dispositions spécifiques au territoire stéphanois. Si les groupes ultras n’ont pas pris part directement aux discussions, des échanges ont eu lieu avec le club stéphanois afin de tenir certains engagements permettant d’éloigner encore le spectre de la dissolution s’ils sont respectés.
« Les uns et les autres devront se montrer à la hauteur »
Pas de quoi soulager totalement le député NFP, Pierrick Courbon : « La menace de dissolution n’est plus une actualité brûlante, mais il y a toujours l’épée de Damoclès au-dessus de la tête, elle oblige les uns et les autres à se montrer à la hauteur. Il suffirait d’un simple incident dans un stade, à Saint-Etienne ou ailleurs, pour qu’on remette le sujet de la violence dans les stades sur la table. »
À en croire le nombre de places octroyées en parcage aux supporters stéphanois lors des deux prochains déplacements, il reste malgré tout du chemin à parcourir. Si la totalité de l’emplacement réservé aux supporters adverses du stade la Libération à Boulogne-sur-Mer sera disponible (400 places) le 23 août, Clermont-Ferrand, pourtant terre de supporters verts, n’a libéré que 600 des 2 000 places disponibles pour la rencontre du 13 septembre comme l’a évoqué Evect.