Pékin a sanctionné deux banques lituaniennes, honorant ainsi sa promesse de riposter après que les 27 ont ciblé des prêteurs chinois dans le cadre du conflit ukrainien.

Pékin a annoncé le 15 août avoir mis sur liste noire deux banques de l’UE, en réponse au ciblage par le bloc des prêteurs chinois dans le cadre du dernier ensemble de sanctions liées à l’Ukraine contre la Russie.

Bruxelles a présenté le mois dernier son 18e train de mesures contre Moscou, ciblant les secteurs énergétique et bancaire russes. Ce train de mesures comprenait, entre autres, des restrictions visant plusieurs entités et institutions financières basées en Chine, en Inde, aux Émirats arabes unis et en Turquie.

Selon un communiqué publié mercredi par le ministère chinois du Commerce, Pékin a inclus les sociétés UAB Urbo et AB Mano, basées en Lituanie, dans sa liste de contre-mesures, interdisant immédiatement aux organisations et aux individus chinois toute transaction, coopération et autres activités avec elles.

Il a rappelé que la mesure prise par les autorités de l’UE contre la Suifenhe Rural Commercial Bank et la Heihe Rural Commercial Bank chinoises constitue « une grave violation du droit international » qui « a causé un préjudice important aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises ».

La Commission européenne s’est engagée à examiner en détail les mesures prises par Pékin avant de prendre de nouvelles mesures. L’Union « est disposée à trouver une solution mutuellement acceptable qui pourrait aboutir à la radiation des banques de la cote », a déclaré mercredi Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne, cité par Bloomberg.