Volodymyr Zelensky, Keir Starmer et Emmanuel Macron, à Londres, le 2 mars 2025. JUSTIN TALLIS / AFP
Depuis quelques semaines, le premier ministre britannique, Keir Starmer, montre qu’il veut peser dans le débat sur la sécurité du continent européen, qui s’est spectaculairement accéléré depuis que Washington a pris langue avec Moscou pour mettre fin au conflit en Ukraine.
« Nous sommes à la croisée des chemins », a prévenu le leader travailliste, dimanche 2 mars, à l’issue du sommet qu’il présidait à Londres, auquel étaient conviés 18 dirigeants, dont le Français, Emmanuel Macron, l’Italienne, Giorgia Meloni, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.
Cette réunion avait été convoquée par Downing Street, il y a une semaine, mais elle a pris une tournure dramatique après l’humiliation qu’ont fait subir Donald Trump et le vice-président américain, J. D. Vance, au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, vendredi 28 février.
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Face au duo s’en prenant brutalement à un dirigeant qu’ils considèrent comme un héros, les Européens sont confrontés à l’urgence de sauver ce qui peut l’être de la relation entre Washington et Kiev, et, au-delà, de l’ordre occidental garanti par les Américains depuis quatre-vingts ans. De Londres, Keir Starmer a expliqué que le Royaume-Uni travaillait de concert avec la France à un « plan de paix » en Ukraine, pour « faire cesser les combats », un plan que les deux dirigeants ont l’intention de discuter avec les Etats-Unis, comme esquissé lors de leurs visites respectives à Washington, fin février.
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