Posted On 16 août 2025
La prise de position sans ambigüité de l’ADTC (association de promotion des transports en commun), une association historique en faveur de l’implantation du tramway, qui s’oppose à la « gratuité » des transports en communs sonne probablement le glas d’une arnaque électorale sur laquelle comptaient les Rouge/verts grenoblois.
Ils avaient à nouveau monté un groupuscule faisant beaucoup de bruit depuis plusieurs mois avec pour objet de faire mousser leur proposition de « gratuité » soutenant les élus avant gardistes qui la proposaient. Ce groupuscule comprenant un ancien permanent du PC, François Auguste, un ex élu de la majorité Piolle, Bernard Macret et la courroie de transmission « Alternatiba ». Tout ça (!) sous les appellations du « collectif pour la gratuité » ou « Grenoble Citoyenne » auxquels le DL a donné largement la parole sans jamais chercher plus loin.
Sur Place Gre’Net le collectif pour la gratuité, Grenoble Citoyenne, Alternatiba : les relais de la majorité municipale, François Auguste ex permanent du PCF, Bernard Macret élu sur la liste Piolle et Alternatiba une officine relais de la majorité (Photo Place Gre’Net)
S. LAVAL : « PROMETTRE LA GRATUITÉ C’EST MENTIR AUX GENS »
Sylvain Laval, Le Président du Smmag, la bête noire des Rouge/Verts était monté plusieurs fois au créneau pour dénoncer cette démagogie , tout comme Christophe Ferrari (Place Publique) sur un ton en dessous : « J’ai bien vu les récentes déclarations d’Eric Piolle, et je ne doute pas que ceux qui veulent prendre sa relève vont l’avoir dans leur programme électoral pour les municipales de 2026. Mais, je le dis clairement : promettre la gratuité de nos transports en commun, c’est mentir aux gens ! » lançait encore fin juillet Sylvain Laval dans le DL.
Y. MONGABURU (Verts/ADES) CHAMPION DES RETARDS ET DES DÉFICITS
Rappelant sans cesse que la comparaison avec d’autres villes, telle Montpellier est ridicule : petit réseau, investissements récents alors que Grenoble est un vaste réseau qui nécessite des investissements lourds du fait de leur ancienneté comme on le voit avec le renouvellement du matériel roulant non anticipé par Yann Mongaburu (Verts/Ades). Mais les aboyeurs de Laurence Ruffin au Smmag, Margot Belair, Pierre Bejjaji ne voulaient rien entendre. Pas plus que Gilles Namur répétiteur béat de la promesse. Fin 2023 encore, Éric Piolle terminait l’année sur l’engagement de « la gratuité ».
L’ADTC FERME DÉFINITIVEMENT « L’EFFET WAOUH »
En communicant clairement le 12 août sur Place Gre’Net, l’ADTC ferme définitivement l’effet « waouh » de la mesure qui fait plaisir au gogo. En chiffrant à 60 millions d’euros par an la perte de recettes, l’ADTC explique que cela « rendrait impossibles les extensions pourtant indispensables ».
L’ADTC ne va pas jusqu’à rappeler que le PDU proposé par Yann Mongaburu (Verts/Ades) et voté par la majorité prévoyait une participation augmentée des usagers en 2030 : 31 % des couts d’exploitation …
LES ROUGE/VERTS PRÉVOYAIENT 31 % POUR LE FINANCEMENT DES USAGERS EN 2030 !
L’ADTC ne va pas jusqu’à rappeler – faut pas exagérer – que le PDU proposé par Yann Mongaburu (Verts/Ades) et voté par la majorité en 2019 prévoyait une participation augmentée des usagers en 2030 : 31 % des couts d’exploitation… Mais sa prise de position est un coup très dur pour la candidate à la succession Laurence Ruffin, en difficultés sur tous les sujets et soumise à la pression d’Allan Brunon (LFI).
Que va t-il rester aux rouge/Verts ? D’autant qu’au passage Alternatiba et les faux collectifs se trouvent également dénudés et démasqués, sans légitimité.
PLACE GRE’NET : « DEUX PROMESSES JAMAIS TENUES »
Sans insister, Place Gre’Net relève que « la liste Une ville pour tous menée par Éric Piolle promettait la gratuité pour les moins de 25 ans. Puis de nouveau en 2020, alors que la liste Grenoble en commun, toujours menée par Éric Piolle, annonçait cette fois la gratuité le week ends. Deux promesses qui n’ont, finalement, jamais été tenues » . En effet. Mais la liste Ruffin entendait bien poursuivre dans le mensonge en 2026.
2014/2026 : LA GRANDE STAGNATION DES TRANSPORTS EN COMMUNS
Bien entendu Emmanuel Colin de Verdière, président de l’ADTC appelle à l’extension du réseau, aux investissements « notamment via les extensions des lignes A, E et D pour lesquelles des études sont actuellement en cours » (Place Gre’Net). C’est son rôle. Oubliant de relever que la grande stagnation se sera produite entre 2014 et 2026, la période de gestion dite des « écologistes », la première depuis l’arrivée du tram en 1987 où les déplacements en transports en communs ont stagné. On a connu une ADTC plus vigilante et plus mordante avec les élus.
Dans une vidéo postée sur Facebook, Alain Carignon rappelle l’histoire du référendum du tram, un engagement de campagne tenu, ayant lui-même mené la campagne pour le « Oui », l’ADTC alors présidée par Jean Sivardière appelant à voter « oui »
UNE NOUVELLE APPROCHE CONQUÉRANTE
N’empêche qu’un plancher supplémentaire s’effondre sous les pas de la majorité sortante qui va devenir de plus en plus branlante. Renforçant l’aile dure, incarnée par Allan Brunon qui s’attache aux fondamentaux du vote LFI , qui sont tout ce qui reste aux sortants.
Le dossier des déplacements, lui, méritera une nouvelle approche conquérante qui suppose d’avoir traité la question financière. La Métropole ne peut pas continuer à stagner en termes de fréquentation des transports collectifs après avoir accumulé tant de retards.
L’EXTRAORDINAIRE HISTOIRE DU RÉFÉRENDUM POUR LE TRAMWAY
En rappelant dans une vidéo l’extraordinaire histoire du plus important référendum d’une grande ville, celui sur le tramway, un engagement de campagne qui avait été tenu, le premier au monde accessible aux handicapés, Alain Carignon a montré que les avancées étaient possible en associant les habitants, plutôt qu’en les opposant. À condition que le débat repose sur des données saines et partagées. En juin 1983, l’ADTC avait appelé également sans ambigüité à voter « oui » au référendum organisé par la municipalité Carignon.
En 2026, débarrassés de la démagogie et d’une certaine incompétence, notre territoire devra incontestablement retrouver les conditions de ce débat et des avancées indispensables. Les citoyens qui travaillent à l’alternance s’y préparent.