Depuis le 1er juillet 2025, une nouvelle loi est venue renforcer les droits des personnes engagées dans un projet parental par PMA ou adoption pour les protéger contre toute forme de discrimination au travail. Ce qui pose une question : où en est-on aujourd’hui, quatre ans après la loi de 2021 ouvrant la procréation médicalement assistée à toutes les femmes en France. À Marseille, la réponse se lit dans le nombre de demande en constante augmentation chaque année et les engagements citoyens mobilisés. Parmi eux, l’association Les Joyeuses Mères, fondée par Marion Boucard, figure en première ligne.

« Un combat pour la normalité »

L’histoire débute lorsque Marion Boucard, maman solo et fondatrice de l’association, entame un parcours de PMA. Confrontée à un manque d’information et de soutien, elle décide de transformer son expérience personnelle en projet collectif. Avec un objectif : accompagner, informer et fédérer toutes celles qui, comme elle, choisissent ce chemin vers cette forme de parentalité. « Pour ces familles monoparentales, homosexuelle ou hétérosexuelle, leur parcours de PMA est un combat pour la normalité. Un des objectifs de l’association est de rendre visible et de légitimer toutes les façons de faire famille », insiste-t-elle. Pour la fondatrice, c’est aussi le moyen de déconstruire les discours très négatifs qui entourent parfois les mamans solos. « Quand la loi est passée en 2021, une majorité de femmes célibataires s’est mise à aller dans les centres APM pour avoir des enfants. Et les centres ont été complètement débordés par les demandes. Ils ne s’attendaient pas à un tel enthousiasme. » Car depuis 2021, c’est près de 35 600 demandes de couples de femmes ou de femmes solo qui ont été faites en France selon le CECOS (centre spécialisé dans l’assistance médicale à la procréation) de l’AP-HM de Marseille.