Le soleil de la trêve estivale semble avoir chassé les nuages qui planaient sur la réglementation 2026. Alors que plusieurs pilotes se sont plaints des premières sensations en simulateur des futures monoplaces à l’aérodynamique active et à l’hybridation accrue, le temps est au beau fixe chez Williams.
« La première fois que nos pilotes ont testé le simulateur avec les réglementations 2026, ça a été difficile. Ça bouleverse complètement la façon de piloter, analyse James Vowles, Team Principal de l’écurie. La deuxième fois, c’était déjà plus normal, quoiqu’il y eût encore des plaintes. La quatrième fois, il n’y avait plus vraiment de discussion, c’était devenu la norme. »
« Ce sera différent de tout ce que nous avons utilisé auparavant, mais nous allons nous y habituer, relativise Alexander Albon. C’est le travail du pilote, mais cela va prendre un certain temps. Par exemple, je ne pense pas que nos vacances d’hiver seront aussi décontractées que les années précédentes, où nous nous entraînions. »
À près de 200 jours du lancement de la saison 2026 de Formule 1, et avec encore dix rendez-vous à compléter cette année, l’entièreté de la grille sera très probablement tournée vers la nouvelle réglementation dans l’allocation du temps de travail aux usines. Un travail accru, qui devrait même empiéter sur les retraites habituelles des pilotes à l’intersaison pour leur préparation physique.
« Nous allons accorder beaucoup plus d’attention au travail sur simulateur que nous allons effectuer pendant l’hiver, afin de bien comprendre comment tout cela fonctionne, essayer différents styles de conduite et autres éléments pour que cela fonctionne, analyse Alexander Albon. Nous travaillons constamment sur la manière de préparer au mieux les pilotes, en leur fournissant autant d’informations et de préparation que possible pour l’année prochaine. »
« Ce que je demande à tout le monde, c’est d’être vigilant, résume James Vowles. Demander au pilote combien de fois il a conduit le simulateur pour évaluer sa réponse : si c’est une seule fois, sa réponse initiale… Ceux qui l’ont conduit quatre ou cinq fois diront : ‘Je comprends maintenant’. »
« Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour approfondir et faciliter le travail du pilote, car je pense que la charge de travail est actuellement très difficile pour eux, ajoute le manager de 46 ans. Il nous reste encore six mois avant d’y arriver, donc je suis convaincu que nous pouvons remédier à cela. »
« Les dépassements pourraient en fait être facilités, et non entravés »
À la dernière introduction d’une nouvelle règlementation, en 2022, Williams avait terminé la saison dernière du championnat, avec seulement huit points au compteur. L’écurie de Grove, si elle maintenait son rang jusqu’à l’hiver, actuelle cinquième du classement constructeur avec 62 unités de plus, pourrait signer son meilleure résultat depuis 2017.
Mieux encore, à l’arrivée des moteurs hybrides et de la domination Mercedes dès 2014, Williams avait terminé sur la plus petite marche du podium. Un succès que James Wolves espère bien renouveler, aider par une ère favorisant les dépassements, contrairement à ce que les critiques auraient pu laisser entendre.
« Je pense que les écarts de vitesse en ligne droite seront beaucoup plus importants sur certaines lignes droites, car vous pouvez jouer avec l’énergie et les différents modes, précise l’ancien directeur de la stratégie aux côtés de Toto Wolff chez Mercedes. À un certain moment, les dépassements pourraient en fait être facilités, et non entravés. Le concept de course signifie en fait que si vous avez une voiture plus rapide, je pense que vous disposez de plus d’outils en tant que pilote que cette année. »
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